“600 millions de Fcfp représente le fonctionnement du service plan cancer”

Hier, les syndicats du Centre hsopitalier de Taaone ont dénoncé la baisse de la dotation globale du CHPF. Une diminution de 600 millions de Fcfp qu’ils ont appris par la presse. Les syndicats regrettent le manque de communication avec le gouvernement.

Mais ce qui inquiète les praticiens, c’est l’impact de cette baisse sur la qualité des soins. Avec les épidémies telles que celle du chikungunya, l’activité de l’hôpital augmente considérablement. Le risque, c’est que certains patients soient “moins pris en charge” selon Umbelina Magne, secrétaire générale de Te Rima no te ea – A Ti’a i Mua. “A titre d’exemple, 600 millions de Fcfp représente le fonctionnement du service plan cancer soit la radiologie, l’ématologie et l’oncologie”, explique-t-elle.

Plusieurs rapports tels que celui de l’Igas (Inspection générale des Affaires sociales, NDLR) ont préconisé des mesures pour réduire les dépenses de l’hôpital. “Est-ce que l’hôpital à les moyens de le faire, est-ce qu’il n’a pas les moyens, est-ce qu’il y a des pressions des uns ou des autres, ça c’est compliqué. Mais les préconisations ne sont pas appliquées, ça c’est sûr”, déclare Jérôme Fernandez, président du syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie française.

Les salariés de l’hôpital estiment avoir déjà fait beaucoup fait. Selon Marc Lévy, président du syndicat des praticiens hospitaliers de Polynésie française,”le personnel a dû absorber 20% d’activité en plus depuis l’entrée dans le nouvel hôpital, à effectif quasiment constant donc le personnel a déjà fait les efforts, et les organisations de l’hôpital ont déjà dû s’adapter à cette augmentation d’activité à moyens constants”.
“Si le Pays a besoin de financement, ce n’est peut-être plus au personnel du CHPF de participer à cet effort”, déclarait hier, sur le plateau de Tahiti Nui Télévision, Umbelina Magne.

Les organisations syndicales ont demandé à obtenir un rendez-vous avec le vice-président de la Polynésie. Si elles ne l’obtenaient pas, “nous verrons avec le personnel jusqu’où nous pouvons aller”, déclare Umbelina Magne.