Actualités : Mercredi 28 octobre 2020
Réactions multiples au décès, mardi, de l’ancien sénateur et ministre Annick François Joseph, d’une crise cardiaque au Canada.
Il s’agit d’une grande perte pour le pays, affirme le sénateur Pierre François Sildor, président du tiers restant du Sénat. Des dispositions seront envisagées par l’Etat et la famille du défunt concernant les funérailles, indique-t-il.
Au nombre des réactions, celles de L’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, Camille Édouard Junior, du gouvernement de transition Privert/Jean-Charles, au même titre que Annick Francois Joseph ; on écoutera aussi les réactions du responsable du parti INIFOS, Paul Denis ; de l’ancien ministre de l’agriculture, l’agronome Joanas Gué ; l’ancien député de Saint-Marc, Samuel D’Haïti ; l’un des responsables de l’Initiative Patriote Marien (IPAM), l’ex-député Hugues Célestin.
Deux mois, ce mercredi 28 octobre, depuis l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval, le 28 aout dernier à Pèlerin 5, Pétion-Ville. Le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince a organisé un sit-in devant la Cour de Cassation pour entre autres exiger que des dispositions soient adoptées afin de rendre justice aux proches du disparu.
La bâtonnière, Marie Suzy Legros, en a profité pour réclamer, une fois encore, la mise en place de la commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’assassinat du professeur de droit constitutionnel.
Me Legros a par ailleurs bien accueilli la décision du parquet de demander à la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire), de diligenter une enquête sur la disparition de plusieurs pièces à conviction, au greffe du tribunal de première instance de Port-au-Prince, en lien avec le dossier Dorval.
Me Patrick Pierre-Louis, membre du barreau de Port-au-Prince, a dénoncé l’attitude des autorités judiciaires qui, dit-il, chercheraient à enterrer le dossier de l’assassinat du bâtonnier Dorval.
Présentant la déclaration finale du conseil de l’ordre des avocats au terme de ce sit-in, Me Pierre-Louis a renouvelé l’engagement de la corporation de continuer à se battre pour empêcher que le procès ne soit bâclé.
Il demande au chef de l’État de donner suite à la demande de plusieurs barreaux relative à la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de Me Dorval.
L’ancien bâtonnier Gervais Charles, qui participait à ce sit-in, soutient que la disparition de certaines pièces à conviction ne saurait empêcher l’aboutissement de l’enquête.
De son côté, le porte-parole du secteur démocratique et populaire, Me André Michel, qui lui aussi participait à ce sit-in, a plaidé en faveur de la mise en place de la commission d’enquête indépendante.
Me Marc-Antoine Maisonneuve, déplore lui ce qu’il appelle le manque d’engagement des avocats et des autres professionnels dans la lutte visant à obtenir justice dans le dossier relatif à l’assassinat du bâtonnier Dorval.
Plusieurs autres avocats, dont l’ancien bâtonnier Stanley Gaston, le secrétaire du conseil de l’ordre, Me Robinson Pierre-Louis, Me Jacquenet Occilus et Me Arnel Rémy, ont participé au sit-in.
L’ancien premier ministre Evans Paul plaide en faveur du dialogue entre les différents acteurs politiques comme solution à la crise à laquelle le pays est confronté.
Pour Evans Paul, il est impossible de sortir de la crise sans un vrai dialogue entre les protagonistes. L’ex-chef du gouvernement affirme ne pas s’opposer à l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Le secrétaire à la formation du syndicat du personnel du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Dodson Saint-Martin, a salué les efforts qui, selon lui, ont été déployés par les autorités compétentes pour améliorer les conditions de travail du personnel du MENFP.
Il dénonce toutefois les irrégularités qui, dit-il, ont été enregistrées dans l’organisation des examens officiels et déplore que le ministère de l’éducation nationale soit logé dans plusieurs endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Pour sa part, le président du syndicat du personnel du MENFP, Garry Lapierre, dénonce des menaces dont il affirme être l’objet et pointe du doigt des membres du cabinet du ministre de l’éducation nationale, Pierre Josué A. Cadet.
Il estime que certains proches du titulaire du MENFP le considèrent comme un ennemi pour avoir soutenu le syndicaliste Josué Mérilien.
Célébration, ce mercredi 28 octobre de la Journée mondiale des langues et de la culture créoles. Les activités officielles se sont déroulées autour du thème : ” Le créole, gardien de notre héritage culturel “.
Plusieurs personnalités, dont la directrice de programmation de Radio Télé Kiskeya, Liliane Pierre-Paul, ont été distinguées d’une plaque d’honneur pour leur contribution à la promotion de la langue et de la culture créoles.
Le juge Loubens Élysée, qui avait rendu une ordonnance en créole ainsi que trois juges de la Cour d’Appel des Cayes, dont Max Elibert, ont également été honorés lors de cette cérémonie.
Le premier ministre de facto, Joseph Jouthe, qui participait à la cérémonie, a salué le travail accompli ces dernières années pour promouvoir la langue créole.
Il a promis le support de son gouvernement à l’Académie du créole haïtien. Il a salué la mémoire du défunt bâtonnier Monferrier Dorval et de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire qui, dit-il, ont tous deux fait la promotion de la langue créole avant d’être assassinés.
Le président de l’académie du Créole Haïtien (AKA, sigle créole), Mgr Pierre-André Pierre, invite la population à supporter toute initiative visant la valorisation de la langue et de la culture créoles. Il est temps, dit-il, que la justice soit administrée dans la langue maternelle qu’est le créole.
Le secrétaire d’État à l’alphabétisation, Hervé Saintilus, abonde dans le même sens, évoquant la richesse de la langue et de la culture créoles.
Lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la langue et de la culture créoles, le président de l’organisation dénommée « Bannzil Kreyòl Ayiti », Odelair Pierre, a appelé l’Académie du créole haïtien à jouer son rôle, notamment en portant le Parlement et l’Exécutif à prendre des mesures pour permettre aux écoliers haïtiens de recevoir le pain de l’instruction dans leur langue maternelle qu’est le créole.
Les activités sont toujours paralysées au Ministère des affaires sociales et du travail. Plusieurs contractuels dénoncent l’attitude de la ministre Nicole Yolette Altidor qu’ils accusent de n’avoir pris aucune disposition pour leur permettre de percevoir leurs salaires. Une situation qui dure depuis plusieurs mois, ont-ils fait savoir.
Les protestataires appellent le président Jovenel Moïse et le premier ministre Joseph Jouthe, à renvoyer la ministre Altidor afin que les activités puissent reprendre au ministère des affaires sociales et qu’ils puissent, de leur côté, percevoir leur dû.