Ballon rond : Le Festival des îles s’achève par un moment de communion.
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Belle émotion lors de la clôture du Festival des îles qui s’est déroulée au stade de Fautaua samedi soir, avec un haka marquisien suivi d’un chant entonné par tous à l’unisson. Les finales ont proposé du beau spectacle pour clore la 7ème édition d’un festival des îles qui monte en puissance.
La salle omnisport de Fautau’a était remplie pour la finale du futsal, attendue par un public survolté. Rapa, finaliste en 2014, était la grande absente, n’ayant pas pu faire le déplacement en raison d’une panne du bateau Tahiti Nui. C’est Taha’a qui était opposée à Punaauia dans cette finale. Les gagnants du championnat Top Nike partaient favoris et le miracle n’a pas eu lieu pour Taha’a qui s’est inclinée 8 buts à 1.
Punaauia, qui jouait en rouge, ouvre le score dès la 2ème minute de la 1ère mi temps (de 20 minutes) par un tir du droit du N° 10. A la 6ème puis à la 8ème les rouges ‘enfoncent le clou’ pour mener 3-0. Les blancs tentent de riposter mais ratent leurs occasions. Juste après les rouges marquent encore.
Les blancs de Taha’a finissent par réduire le score juste avant la mi temps qui s’achève sur le score de 5 à 1. La 2ème mi temps sera à sens unique, les blancs sont impuissants. Une de leurs frappes termine sur le poteau, ils ne parviendront pas à marquer et encaisseront encore 3 buts. Score final : 8-1 pour Punaauia. Les îles auront fait malgré tout bonne figure, ils ne jouent pas de championnat, contrairement à Tahiti.
Le public s’est déplacé ensuite au stade pour assister à la finale de foot à 11 entre Ua Pou et Moorea, un match qui a déchaîné les passions. Le match s’est joué en deux mi temps de 25 minutes. Dès le début de la 1ère mi temps, les verts de Ua Pou passent à l’attaque et s’offrent deux barres transversales en 5 minutes. Le public marquisien est soit beaucoup plus nombreux, soit beaucoup plus bruyant !
Après une percée sur le côté gauche, l’ailier marquisien parvient à centrer et l’attaquant place une tête impeccable : il permet aux verts d’ouvrir le score, sous les cris du public. Le jeu est relativement dur avec beaucoup de fautes. A la mi temps, la remise des prix du beach soccer est proposée. Les joueurs menés par Teva Zaveroni et Heimanu Taiarui, les deux Tiki Toa, s’imposent logiquement sous les couleurs de Mataiea.
Le match reprend ensuite. En début de seconde période, les rouge et noir de Moorea vont prendre un carton rouge. Malgré la perte du joueur N° 13, Moorea continue d’attaquer et obtient plusieurs coups francs dangereux, qu’elle n’arrivera pas à transformer en but. Les Marquisiens s’imposent sur le score de 1 but à 0, laissant enfin exploser leur joie.
Ils vont proposer au public présent un haka plein d’énergie. Reynald Temarii donnera la parole à des femmes de différents archipels qui ne cacheront pas leur émotion face à ces beaux guerriers marquisiens. Après un chant à l’unisson, Reynald Temarii a donné rendez vous à tous l’année prochaine, en invitant les ‘îliens’ à une soirée qui leur était spécialement dédiée.
Un match à sens unique ?
« Le score du match ne reflète pas forcément la philosophie du match, Taha’a s’est bien défendue. Notre victoire en demi finale nous a bien aidés car on avait fait des erreurs inacceptables en début de match qui nous avait rendu la qualification difficile, on a pas voulu reproduire les mêmes erreurs et donc on a tout donné lors de la 1ère période. »
Un petit regret que Rapa n’ai pas pu être présente ?
« Bien sûr, car Rapa reste un des favoris mais cela a permis à d’autres équipes d’arriver jusqu’à ce stade là, comme Taha’a par exemple, pour qui c’est une 1ère. Félicitations à tous ceux qui étaient là et qui ont participé avec leur cœur à ce festival. »
Tu es également responsable du comité futsal à la fédé ?
« On peut dire que c’est mission accomplie, les 1700 participants sont, on peut dire, très contents, merci aux 350 bénévoles. Il y a eu beaucoup de travail, beaucoup de matchs, la condition physique à gérer mais on a réussi à ‘faire le boulot’. »
Un bilan positif ?
« Oui, plus que positif. L’événement monte en puissance, les records de participation sont battus. Nous avons mis des moyens logistiques, techniques, avec des agents aussi à disposition, on peut dire que cela en a valu la peine. On a eu droit à une cérémonie d’ouverture très émouvante et, là encore, on voit l’unité entre les îles, entre les différents archipels, c’est beau. »
Cette clôture en chanson est un moment unique ?
« Le maître mot est le fair play, on a pu voir que dès qu’il y a eu un geste un peu dur, les joueurs se sont ensuite serrés la main, c’est la fraternité, on va dire, entre toutes les ethnies qui composent la Polynésie Française qui font la force de notre pays. »
Un spectacle également varié pour le public ce soir ?
« C’est un avantage du Festival des îles, en quelque sorte on en a pour son argent, en achetant un ‘passe’ on passe du futsal au football en 2 minutes, et on a droit à des matchs spectaculaires, des gestes techniques en futsal, en beachsoccer, des duels en foot à 11…C’est ce qu’on aime et c’est la force du festival des îles. C’est un événement unique à Tahiti et même dans le monde je pense, bravo à la FTF pour ce bel événement. » SB
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