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Braconnage des tortues : le coup de colère de Marc Allaria

Marc Allaria écrit au préfet et joint à son courrier ce qu’il sait faire le mieux : des photos. Le célèbre photographe dénonce le braconnage des tortues imbriquées dans le lagon de Mayotte et demande des réponses face au « laxisme permanent de l’Etat ».

Braconnage de tortues : un cliché envoyé par Marc Allaria au préfet de Mayotte

Braconnage de tortues : un cliché envoyé par Marc Allaria au préfet de Mayotte

« Une tortue imbriquée morte noyée » dans la mangrove de Bouéni. Loin de la poésie habituelle de ses clichés du lagon de Mayotte, Marc Allaria a envoyé, ce mercredi matin deux photos au préfet de Mayotte accompagnées d’une longue lettre dans laquelle le photographe interpelle l’Etat. « Des photographies comme celle-ci, je pourrais vous en présenter chaque jour de l’année », souligne-t-il. Après 10 ans passés à vivre sur le lagon et à le parcourir, Marc Allaria dresse le constat que « le braconnage de pêche est devenu un acte quotidien à Mayotte ». Si la faute en revient aux pêcheurs braconniers, le photographe dénonce « l’absence de sanction » de la part des services de l’Etat.

Marc Allaria indique avoir alerté « à 26 reprises » le SECMER au cours des 12 derniers mois pour des actes de braconnage dont il affirme avoir été le témoin direct : « les forces de l’ordre et les services environnementaux de l’Etat se sont déplacés zéro fois », s’insurge-t-il. « Laxisme permanent de l’Etat » d’un côté, « obstination des braconniers » de l’autre, le photographe pose pas moins de 14 questions au préfet pour tenter de faire changer les choses (Voir la Lettre au préfet de Marc ALLARIA).

Les services de l’Etat en question

Braconnage de tortue dans le lagon sur fond de Mont Choungui (photo: Marc Allaria)

Braconnage de tortue dans le lagon sur fond de Mont Choungui (photo : Marc Allaria)

Disparition des Brigades nature, rôle de la gendarmerie ou de la magistrature, interdiction de la pêche au filet… Marc Allaria pose des questions aussi précises que dérangeantes. Et beaucoup d’entre elles visent le Parc Marin de Mayotte : absence de brigade embarquée de contrôle de la pêche et du braconnage, budget de fonctionnement, coût et lenteur des réparations du bateau… Chacune de ces questions, loin d’être farfelus, mériterait en effet des réponses car perpétuer cette longue liste de dysfonctionnements, c’est accepter de continuer à voir le lagon souffrir de comportements illégaux.

Comme un pied de nez, le photographe donne des informations précises au préfet sur de prochaines actions de braconnage : « Il y aura des pêcheurs dans la passe en S la nuit prochaine, il y aura un filet étendu en sortie de passe de Bandréle et autour du récif Rani à la prochaine marée basse à fort coefficient, il y aura du braconnage de tortues sur les plages de Saziley et celles Nord (Acoua), il y aura des chasseurs au fusil le long des tombants frangeants aux prochaines marées basses. Cela est interdit par arrêté préfectoral, conventions internationales et autres textes officiels. Maintenant que vous disposez de ces informations, qu’allez-vous entreprendre pour éviter ces nouvelles atteintes au lagon ? »

Et Marc Allaria de conclure sa lettre en rappelant son « entier dévouement pour cette île » qu’il affectionne tout particulièrement.
RR
Le Journal de Mayotte

Source : http://lejournaldemayotte.com/une/braconnage-des-tortues-le-coup-de-colere-de-marc-allaria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=braconnage-des-tortues-le-coup-de-colere-de-marc-allaria

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