Cyclones : comparaison n’est pas raison
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C’est un cyclone tropical intense qui poursuit sa route dans le canal du Mozambique. Un système plus creux que son illustre prédécesseur de 1984, mais qui a finalement provoqué moins de dégâts, pour être passé plus au large.
Le bateau de la Brigade nature est parti à la côte
Avec ses 955 hectopascals en son centre au moment de son passage, Hellen n’est pas le plus faible des cyclones qu’ait connu Mayotte. Si les mesures pour le cyclone Disseli en 1934 qui aurait détruit plusieurs villages comme Mtsapéré ou Bouéni, n’étaient pas précises, Kamisy qui frappait l’île le 10 avril 1984 était moins important, 969hPa estimés.
S’il avait alors fait beaucoup plus de dégâts, c’est que l’œil du cyclone était passé à seulement 60 km au Sud est de Dzaoudzi, puis à 25 km de Grande Terre quelques minutes plus tard. Sa vitesse de déplacement faible, 5 à 12 nœuds (10 à 20km/h) était comparable à Hellen.
Ce cyclone qui vient de frôler Mayotte en ce week-end électoral, est passé à 3 heures dans la nuit de samedi à dimanche à 100 km de l’île, développant des vents de 100km/h maximum en rafales, indique Météo France. Les dégâts terrestres se résument en tôles envolées, en quelques chaussée dégradées et en arbres tombés sur les routes. Un câble 20.000 volts d’Électricité de Mayotte a également été sectionné, 300 foyers étaient coupés samedi soir, ils étaient rétablis en cours de journée de dimanche.
Sur le plan maritime, des naufragés de kwassas ont pu se réfugier sur l’ilot Mtsamboro samedi soir, et une douzaine de bateaux sont partis à la côte, comme celui de la Brigade nature.
Quant à l’anticipation, qui a pu paraître légère, plusieurs sites, passageweather ou windguru avaient prévu cette dépression, « nous n’avons pas voulu affoler la population », se défend Météo France qui a réagi plutôt tardivement, mais qui insiste sur une « puissance modéré des vents qui ont touché l’île ».
A.P-L.
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