De gros retards dans la distribution des colis et du courrier
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Nouvelle déception, la boite aux lettres est encore vide ce mercredi matin pour Tiare (le prénom a été modifié). Le 18 novembre, elle s’est fait envoyer un colis par Chronopost. Cette boite contient une lampe qui était nécessaire pour le spectacle de danse d’une de ses amies. Pour être sûre de l’avoir à temps, elle a donc payé 80 euros (9 500 Fcfp) pour la recevoir rapidement. Malheureusement le colis n’est toujours pas arrivé et le spectacle a eu lieu sans la lampe…
La grève à Air France à Papeete, depuis le 10 novembre, a mis la pagaille dans la livraison du courrier. Habituellement, Air France et Air Tahiti Nui prennent en charge le courrier, les colis et le fret entre Paris et Papeete via Los Angeles. Aujourd’hui, seule la compagnie au tiare l’achemine.
Du retard est aussi à prévoir sur l’acheminement des magazines. "Les imprimés (journaux, publicités, etc) sont considérés comme des lettres et sont souvent affranchis en "économique" et ne sont pas prioritaires par rapport aux autres envois", ajoute Teihotu Arles.
Depuis mi-novembre, peu après le début de la grève, un avion de la compagnie portugaise Hi Fly effectue la liaison Los Angeles-Papeete. Cela signifie que s’il y avait du fret, il faudrait décharger le fret de l’avion d’Air France qui a effectué le tronçon Paris-Papeete avant de charger l’avion de Hi Fly. Jusqu’ici Hi Fly, ne peut pas acheminer colis, paquet et fret pour une question de "timing" pour que la procédure demandée par les Etats-Unis puisse être réalisée explique Air France. Mais la compagnie assure ce mercredi pouvoir reprendre ce vendredi "le fret en palettes mais pas le transport des animaux en soute". Les consommateurs polynésiens vont donc guetter avec beaucoup d’attention ce que contiendront vendredi sur la piste de l’aéroport de Tahiti Faa’a les soutes de l’avion de Hi Fly.
En effet, à cette période de l’année, Air Tahiti Nui a une marge de manœuvre limitée pour absorber un surplus de marchandises à transporter. Elle achemine au compte-gouttes le fret en souffrance. Selon nos informations, en début de semaine, 200 m3 de fret était en attente à Paris. Si Air France peut bien de nouveau prendre en charge le fret, cela permettra de limiter l’explosion de ce chiffre et de commencer un rattrapage. Si ce n’est pas le cas, ce chiffre risquerait de vite augmenter avec les commandes de Noël qui vont venir s’ajouter.
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