Département : déblocage du foncier et prise en charge des vaccins
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Réunis en séance plénière ce vendredi 19 septembre, les élus ont délibéré sur la régularisation foncière dont vont bénéficier 200 futurs propriétaires, et sur la prise en charge de la vaccination des personnes en situation irrégulière, compensée par l’Etat.
Le président François Hollande en avait fait un de ces arguments face à la presse locale qui réclamait plus de moyens : « quand ils sont là, ils ne sont pas consommés, voyez les logements ! »
En effet, les aides de l’Etat mises en place pour l’accession aux logements sociaux sont bloquées : si 463 dossiers sont bien éligibles, prés de la moitié est bloqué, les habitants ne pouvant fournir de titres de propriété, sur des terrains appartenant au Conseil général… « Il faut les libérer », prennent enfin conscience les élus.
« Nous appelons à l’aide depuis deux ans à Combani, Dzaoudzi-Labattoir », remarquait Issihaka Abdillah, ancien président de la SIM (Société Immobilière de Mayotte). La régularisation foncière va permettre de clarifier les situations, notamment lors de successions.
« Depuis 2001, l’Etat insiste pour que tous les terrains soient cadastrés, mais les habitants ne font rien », reproche au passage Jacques-Martial Henry pour expliquer tous les problèmes actuels, notamment d’indivision. Des propriétaires encore moins pressés depuis que l’impôt sur le foncier point le bout de son nez.
Ce sont prés de 200 foyers qui vont pouvoir bénéficier des aides de l’Etat et accéder à la propriété en régularisant leur foncier sous conditions de temps d’occupation d’un terrain qu’ils doivent avoir valorisé. « Nous les cédons à titre gratuit », précise le président du département.
Les non assurés sociaux seront bien vaccinés
Le Centre Hospitalier de Mayotte ne prend plus en charge la vaccination des personnes en situation irrégulière. C’est le Conseil général qui doit s’en charger désormais par ses PMI (protection Maternelle Infantile). Mais en l’absence d’Aide Médicale d’Etat qui prend en charge les personnes qui ne bénéficient pas de la Sécurité sociale, l’Etat compense ce transfert du 1er septembre au 31 décembre 2014 par une contribution de 500 000 euros.
Un appel qu’avait lancé Daniel Zaïdani auprès du président de la République et du 1er ministre, « appuyé par l’ancien préfet et la directrice de l’ARS, et qui a donc été entendu », se félicitait-il, « avant de demander qu’une délibération soit prise pour pérenniser cette compensation, le coût annuel de la vaccination étant de 3,5 millions d’euros ».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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