Elections des trois présidents de province en Nouvelle-Calédonie
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Dans la province sud, qui concentre 75% de la population et de l’activité économique, les trois partis de droite rivaux pendant la campagne ont enterré la hache de guerre et ont conclu un "contrat de gouvernance solidaire", qui concerne également le gouvernement local et le Congrès.
Philippe Michel, du parti de centre droit Calédonie ensemble, arrivé largement en tête avec 16 sièges sur 40, a été élu président de la collectivité, avec les voix des autres formations de droite, le Front pour l’Unité (9 élus) et l’Union pour la Calédonie dans la France (8 élus).
Agé de 54 ans, Philippe Michel, ami et fidèle compagnon du député UDI, Philippe Gomes, siège dans les institutions calédoniennes depuis 1999.
Partisan d’un dialogue constructif avec les indépendantistes, M. Michel prône la mise en oeuvre de réformes économiques, fiscales et sociales "pour renforcer la cohésion" de la société.
Les élections dans cette province font l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat des indépendantistes, qui contestent l’application des restrictions au corps électoral, instaurées dans le cadre de la décolonisation en cours.
Dans la province nord, où une usine métallurgique de nickel de taille mondiale est entrée en production l’an dernier, Paul Néaoutyine (62 ans), leader du Palika (Parti de libération kanak-FLNKS) a été réélu pour un quatrième mandat.
Aux 9 voix sur 20 de son parti, se sont ajoutées celles de l’Union Calédonienne (9), autre poids lourd du FLNKS.
De vives tensions opposent toutefois ces deux formations. Alors qu’une ouverture à l’UC au sein des trois vice-présidences de la collectivité était attendue, le Palika les a toutes trustées.
Enfin dans la province des îles Loyauté, Néko Hnépéune (60 ans) de l’UC a été réélu à la présidence à l’unanimité des cinq formations indépendantistes, qui composent cette assemblée de 14 élus.
Le 23 mai, ce sont les 54 élus du Congrès qui se réuniront pour élire leur président, avant l’élection du gouvernement collégial.
Ce mandat est le dernier prévu par l’accord de Nouméa, qui organise l’émancipation par étapes de l’archipel avant un référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018.
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