Eliminatoires CAN 2017 : Victoire des cœlacanthes, fierté comorienne
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« Victoire ». Le mot est en Une de toute la presse comorienne ce vendredi matin après le match de l’équipe nationale de football. Les coelacanthes ont battu le Botswana 1 à 0 lors de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2017.
« L’attaquant vedette El Fardou Ben Mohamed a fait la différence vers la demi-heure de jeu. Ce succès permet aux Comoriens de se relancer dans le groupe D, après des défaites au Burkina Faso et face à l’Ouganda », raconte RFI.
« Une victoire méritée, dix ans après notre adhésion à la Fifa », met en titre El Watwan, la première de l’équipe dans une compétition internationale… Conséquence, aucun adjectif n’est assez dithyrambique, oubliant peut-être un peu vite le niveau de la compétition : « Une victoire historique et amplement méritée » et même celle « de tout un peuple », ose Habari Za Comores.
« Ce jeune comorien de l’île comorienne de Mayotte (sic) a sauvé tout un peuple. Retenez son nom, El-Fardou. Les mots me manquent pour témoigner ma compassion, ma satisfaction envers ce jeune footballeur. Et si la solution se cherche à travers le sport, après avoir constaté que les politiques ont échoué ? El Fardou commence à fissurer un mur », s’emporte le journal… Mais c’est aussi le propre des victoires, avant le retour aux réalités. Car les Cœlacanthes devront encore confirmer et rééditer cette performance lors de la 4e journée, ce 27 mars à Gaborone.
Mada morose
Pendant ce temps, l’ambiance est moins euphorique à Madagascar qui a décroché un nul face à la Centrafrique (1-1) à Majunga, « un résultat qui arrange davantage les Centrafricains que les Malgaches », analyse RFI.
« Carolus Andriamatsinoro avait pourtant ouvert la marque pour Madagascar sur penalty (80e). Mais Moussa Limane a égalisé peu après pour les Fauves du Bas-Oubangui (1-1, 86e). Résultat : les Centrafricains sont deuxièmes du groupe B derrière l’Angola et devant la RD Congo, qui s’affrontent ces 26 et 29 mars. » Là encore, les Fauves du Bas-Oubangui tenteront de confirmer le 28 mars face aux Malgaches, à Bangui.
Pour Madagascar, avec 2 petits points au compteur, la qualification pour la phase finale de la CAN 2017 au Gabon s’éloigne.
Lutter contre la radicalisation
Trois reportages vidéo à découvrir dans la presse ce vendredi. Au Kenya d’abord, Arte Info est allé chercher « des outils pour lutter contre la radicalisation ».
Alors que depuis quelques années, la violence des Shebab affiliés à Al-Qaeda s’étend sur le territoire kenyan, la radicalisation islamiste y est un fléau raconte Arte.
« Dans ce pays peuplé à 80% de chrétiens, et seulement 10% de musulmans, (…) plusieurs milliers de Kenyans auraient déjà rejoint les rangs des djihadistes. La réponse du Gouvernement : une très forte répression militaire et policière, allant parfois jusqu’à des exécutions extra-judiciaires. Mais très peu d’actions de prévention. Pourtant les raisons de cette percée de l’extrémisme religieux sont claires : pauvreté et manque de connaissances des autres cultes. Pour tenter d’endiguer le phénomène, des associations de religieux ouvrent le dialogue. » Un reportage à découvrir par ici.
Durables…
Et puis à Madagascar, une initiative pour l’environnement : des sacs biodégradables à base de manioc. « Les sachets en plastique d’une épaisseur de moins de 50 microns sont interdits à Madagascar depuis le 1er octobre 2015. Une entreprise malgache importe de la fécule de manioc pour produire des sachets biodégradables », explique l’AFP Vidéo repris par Boursorama.
Enfin, autre reportage développement durable, celui d’Euronews qui nous emmène au Kénya où le Japon aide le pays à miser sur la géothermie, une source d‘énergie tirée de la chaleur présente dans le sous-sol.
« La Vallée du Rift dispose de l’une des plus grandes centrales géothermiques du monde. L’usine d’Olkaria est un projet inédit, mené par le Kenya et le Japon et destiné à fournir à un maximum de Kenyans, une énergie renouvelable à bas coût », raconte la chaîne d’info paneuropéenne.
Quatre centrales géothermiques sont implantées en plein coeur du parc national de Hell’s Gate.
Actuellement, la production géothermique atteint dans la zone, 514 mégawatts. Ce qui représente environ le quart de l‘électricité produite dans le pays.
En 35 ans, l’entreprise Kengen a creusé 281 forages pour puiser cette chaleur, mais avec les centrales, les choses ont pris une autre dimension grâce à l’Agence japonaise de coopération internationale. Et « un programme a été mis en place pour les habitants des environs. Les Massaïs qui vivaient sur le site retenu pour le projet ont dû être relocalisés. De nouvelles habitations et une école ont été offertes. Si l’ancien établissement accueillait 84 élèves, ils sont aujourd’hui plus de 200 à être scolarisés. » Un Voyage au Kénya par là.
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