Emplois de cabinet de Didier Robert: Sabrina Ramin en garde à vue

L’enquête sur les emplois de cabinet de l’ex-président de Région Didier Robert se poursuit avec une nouvelle salve d’auditions. Ce jeudi, une conseillère régionale d’opposition a été placée en garde à vue.

Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) sont de retour dans notre département depuis ce lundi. Ils doivent y mener une série d’auditions jusqu’au milieu de la semaine prochaine dans le but de compléter celles compilées en décembre 2021.
Le 6 décembre dernier, les enquêteurs avaient investi les locaux de la collectivité régionale et notamment le service des ressources humaines. L’objectif de leur perquisition consistait à collecter le maximum de documents susceptibles de confirmer les soupçons d’emplois fictifs au sein du cabinet de Didier Robert.
Cette enquête faisait elle-même suite au travail méticuleux des magistrats financiers de la chambre régionale des comptes qui, dans leur rapport de 2020 sur la gestion de la Région sur la période 2015-2020, avaient adressé un signalement concernant l’embauche de 22 collaborateurs au sein du cabinet du président de Région, là où le code des collectivités territoriales n’en prévoit que six maximum. L’emploi de ces personnels de cabinet avait coûté la bagatelle d’1,4 million par an.
Outre le nombre pléthorique de collaborateurs, c’est bien la réalité de leur travail pour le compte de la collectivité territoriale qui intéresse la justice.
Ces collaborateurs ont-ils consacré l’intégralité de leur travail au service de missions ordonnées par leur employeur, la Région, ou ont-ils été affectés à des missions d’ordre purement politique tout en étant payés sur des fonds publics ? C’est le croisement des auditions comparés aux contrats de travail et aux fiches de poste de ces collaborateurs qui permettra aux enquêteurs d’y répondre.
Outre ces emplois de cabinet jugés “dispendieux”, la CRC avait relevé qu’avec 2.900 agents, la Région consacrait près de 150 millions d’euros à ses charges de personnel, soit 31,5 % de ses dépenses de fonctionnement en 2019. Rapportés à la population, il s’agissait des effectifs et de la masse salariale les plus élevés des régions françaises. Avec 3,4 agents pour 1.000 habitants, le taux d’administration était supérieur de plus du double aux charges de personnel des autres régions.
Un extrait du rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes :

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