Et si les salariés retournaient à l’université ?
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Chaque soir de la semaine, ils sont nombreux à rejoindre les salles de l’université. Ce sont des salariés, des personnes en recherche d’emploi ou de jeunes diplômés. Ils sont en formation continue. Les enseignements sont divers : "Nous avons recensé les besoins auprès des acteurs économiques comme les entreprises, les syndicats, les agences d’intérim…", explique Jean-Claude Lecuelle, directeur du service de la formation continue à l’université. L’ancien secrétaire général du Medef explique : "Quand j’étais dans le monde de l’entreprise, nous constations que les étudiants manquaient de pratique."
L’université a participé également au schéma directeur des formations organisé par le gouvernement l’an dernier. Les éléments recueillis ont permis de "détecter" les besoins. C’est ainsi que l’université a décidé de mettre en place ce mois-ci un certificat un certificat universitaire de gestion des stocks (lire encadré ci-contre). "Nous avons constaté qu’il n’y avait pas de formation adaptée au fenua", souligne Jean-Claude Lecuelle. Au sein des premiers inscrits, on retrouve des employés d’une "structure familiale" mais aussi des salariés de très grosses entreprises.
Jean-Claude Lecuelle a constaté une augmentation parmi les inscrits aux formations continues du nombre de personnes à la recherche d’un emploi. Elles représentent 20% du public selon lui. Ceux-ci comptent énormément sur la formation continue pour pouvoir se démarquer des autres candidats et décrocher un travail. Pour ces personnes, qui peuvent être en difficultés financières, l’Université propose un paiement en trois fois lorsque le coût de la formation est supérieur à 50 000 Fcfp. Pour les salariés, l’ensemble des formations peut être pris en charge financièrement par le fonds paritaire de gestion.
En France, de plus en plus d’universités proposent de la formation continue. Celle-ci est régulièrement citée comme une des rares ressources susceptibles d’aider à équilibrer les comptes de ces établissements scolaires. Une démarche devenue incontournable neuf ans après la loi sur l’autonomie des universités, dite « loi Pécresse », qui avait pour but "d’offrir aux universités françaises des leviers pour rivaliser sur le plan international avec les meilleures universités, en les dotant d’une nouvelle gouvernance et d’une plus grande autonomie dans l’usage de leurs moyens", rappelait la Cour des comptes dans un rapport en septembre. "C’est un moyen qui doit concourir à l’autonomie financière de l’université", confirme Jean-Claude Lecuelle.
En 2015, 1323 personnes ont opté pour la formation continue à l’université.
bContacts
Tél. : 40 80 38 77
[Site internet
Mail : formation-continue@upf.pf]b
Cette formation s’adresse à différents publics : aussi bien le cadre qui veut des conseils pour manager son équipe, que des salariés qui font face à un public. Cela peut être des personnes travaillant dans des établissements de santé ou même dans le service des impôts. Ces employés ont parfois à faire face à des réactions imprévues.
Jean-Claude Lecuelle leur répond que "nos formations rentrent bien dans les missions de l’université. Nous sommes en mesure de délivrer des diplômes à l’issue des formations. Celles-ci sont validées à l’issue par un certificat ou un diplôme universitaire." "On ne cherche pas écraser d’autres organismes. Il y a des formations que nous ne ferons pas car d’autres le feront très bien", souligne-t-il.
Source : http://www.tahiti-infos.com/Et-si-les-salaries-retournaient-a-l-universite_a146876.html
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