Garde d’enfant : Saint-Denis, la ville la mieux lotie en manque de places
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Reprendre son emploi après l’arrivée d’un enfant passe par la case solution de garde pour bébé. Crèche, micro-crèche, MAM,… pour trouver une place, il faut s’y prendre bien à l’avance !
Malgré la multiplicité des modes de garde, qui ne sont d’ailleurs pas réservés aux Dyonisiens, la ville ne parvient pas à répondre aux besoins croissants de la population.
“Ce n’est jamais suffisant. Actuellement, sur le portail petite enfance il y a environ 300 demandes en attente”, regrette Pascal Alezan, directeur général des services du CCAS de Saint-Denis.
Mais alors comment mettre toutes les chances de son côté pour espérer obtenir une solution de garde pour son enfant ?
Il ne faut surtout pas attendre la naissance de l’enfant pour prospecter, au risque de se retrouver sans solution prévient la municipalité.
La ville a mis en place un portail de la petite enfance pour les parents et futurs parents. Ils doivent s’y pré-inscrire, en choisissant le ou plutôt les établissements souhaités et ce le plus tôt possible.
“Dès la grossesse, les futurs parents peuvent se préinscrire. Plus tôt on s’y prend, plus on a de chance d’avoir une réponse favorable”, souffle Véronique Pounoussamy, élue déléguée à la petite enfance à Saint-Denis. Les personnes ne pouvant pas accéder à la demande en ligne peuvent se rendre au CCAS de la ville pour effectuer les démarches.
Le CCAS estime qu’un tiers des enfants de zéro à trois ans nés à Saint-Denis sont accueillis dans des structures de garde dyonisiennes. “Les deux autres tiers sont certainement gardés par la famille”, suppose Véronique Pounoussamy.
Pour l’édile, les perspectives d’avenir sont à concentrer la qualité et la diversité de l’offre.
Il est à noter tout de même que le prix de la garde d’enfant varie en fonction des revenus des parents mais aussi de la structure choisie et qu’il existe des aides pour les parents les plus précaires.
Une étude, récemment publiée par l’INSEE sur l’accès à l’autonomie des jeunes à La Réunion, indique que plus de la moitié des Réunionnaises de 26 ans sont mères.
L’analyse montre également que, contrairement aux jeunes pères, l’arrivée d’un enfant impacte davantage la vie professionnelle des jeunes femmes qui sont alors moins nombreuses à travailler.
Une situation beaucoup liée au contexte social et au niveau de qualification de ces femmes selon l’INSEE. Pour la présidente de Région, “c’est aussi la mentalité de l’employeur qu’il faut changer”. Huguette Bello entend, à ce sujet, encourager la mise en place de crèches d’entreprises et préconise l’accueil des enfants en très petite section dès l’âge de 2 ans et demi.
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