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Il était une fois, JEAN-PIERRE GERMAIN, journaliste Parisien d’origine Martiniquaise

Il était une fois, JEAN-PIERRE GERMAIN, journaliste Parisien d’origine Martiniquaise, des chaînes ORTF, FR3, RFO du service public (RFO Paris). Il débuta dans la presse audiovisuel en Martinique en 1968. D’abord presse écrite: France-Antilles Martinique, ensuite RCI Martinique et l’ORTF Martinique.

Un grand journaliste avec une très bonne élocution, un nom et une voix des chaînes RFO d’outremer, Jean-Pierre Germain est né le 14 mars 1942 à Paris cours de Vincennes, d’une mère Martiniquaise et d’un père métropolitain originaire de la Sarthe.

Passionné dès son plus jeune âge par le journalisme, c’est tout naturellement qu il va se tourner vers le métier, aux dépens de ses parents, qui souhaitaient le voir, travailler dans le milieu du médical. Après avoir roulé sa bosse un peu partout, son arrivée en 1978 à FR3 Martinique, restera à tout jamais l’un des moments forts de sa vie. Projeté à l’antenne pour la présentation du journal du soir, et ce sera le début d’une belle aventure, et encore à ce jour, les télespectateurs de l’outremer ne l’ont pas oublié ! Jean-Pierre Germain, le retraité de l’information se confie au micro de Réunion la 1ère dans une interview du mois d’août 2024. L’audio de cette interview est à la fin de cette publication.

Il a vraiment commencé par la presse écrite en 1967 à France-Antilles en Martinique.

Jean Pierre Germain est une figure médiatique des territoires d’outre-mer, de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de Saint Pierre et Miquelon, et bien sûr de lîle de la Réunion que le journaliste Parisien n’a pas réussi à quitter, aujourd’hui retraité et très actif, il est tombé amoureux de cette île de l’océan Indien, où il habite depuis quelques années.

Il appartenais à une famille de pharmaciens, de médecins. son oncle était neurochirurgien, enfin, dans sa famille, c’était ce domaine médical. 

Ce journaliste Parisien d’origine Martiniquaise a pris sa retraite de journaliste du service public en 2007, mais il a toujours l’envie de travailler. Et, pas une seule fois le regret d’avoir fait ce métier… Il tombe amoureux de l’île de la Réunion où il vit depuis quelques années. Il a 82 ans en cette année 2024.

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« Mon père était Sarthois originaire de la Sarthe et donc mon nom Germain vient de mon père qui lui s’appelait famille Germain alors que ma mère était une Martiniquaise, la famille Tunis. Et donc quand je suis arrivé à la Martinique en 1968 et que j’ai commencé à travailler, les gens me demandaient à quelle famille Germain j’appartenais ? Et je leur disais, mais hélas, “ce n’est pas une famille antillaise parce que mon père est métropolitain”.

J’ai travaillé dans un journal qui s’appelait  Africascope  et j’avais comme collègue de travail à l’époque, quand même quelque chose. Il s’appelle madame Maryse Condé. Elle était dans le même journal que moi. À l’époque, elle commençait à écrire, moi je n’avais rien écrit à l’époque, mais elle écrivait des chroniques dans Africascope, qui est un petit journal africain très sympa qui était basé à Paris.

Et puis après mes parents m’ont dit, mais pourquoi tu ne veux pas venir en vacances à la Martinique puisque tu ne connais pas la Martinique. Et eux, ils étaient installés à la Martinique depuis deux ans puisqu’ils étaient obligés de quitter l’Afrique. Et ma mère s’était souvenue qu’elle était Martiniquaise.

Donc elle est retournée à la Martinique avec mon père qui lui ne connaissait pas la Martinique alors qu’il était marié depuis plus de 30 ans avec une Martiniquaise. Mais, donc ils sont arrivés à la Martinique. Et deux ans après, je les ai rejoints là, bas en vacances.

Et pendant mes vacances, j’ai été recruté par le directeur de France-Antilles en Martinique qui m’a dit, mais je prends tout de suite. Donc j’ai commencé à travailler à France-Antilles. Quand j’étais à France-Antilles, le directeur de Radio Caraïbes International, qui était basé à Sainte-Lucie, m’a appelé, en me disant monsieur Germain, je voudrais vous voir parce que je cherche quelqu’un pour présenter le journal du soir.

Je suis allé à Sainte-Lucie, il m’a engagé immédiatement et j’ai pendant deux ans fait le journal du soir à Radio Caraïbes en Martinique. Et puis pendant que j’étais à Radio Caraïbes(RCI), un jour, je reçois un coup de téléphone d’un monsieur qui s’appelait Joseph Paltou, qui était directeur de l’ORTF à la Martinique qui m’appelle et qui me dit, monsieur Germain, je voudrais vous voir, je vais le voir et il me dit j’ai très envie de travailler avec vous et il m’a fait faire des piges, mais comme les piges que je faisais n’est pas suffisantes, je lui dis je ne peux pas vivre avec uniquement c’est quelques piges,

et  il m’a dit écouter, je sais que vous aimez la musique, que vous aimez la littérature, je vous ai écouté sur Radio Caraïbes en parler. Donc moi, je vous propose d’ouvrir l’antenne le matin. Donc c’est moi qui ouvrais l’antenne et qui lançait les journalistes le matin, et c’est comme ça qu’en 70, ça a été un des plus grands moments de ma vie.

C’est quand j’arrive. Le technicien à m’appelle, il me dit vient voir, il y a une dépêche qui me perturbe. Et en effet, on recevait par télé descripteur les dépêches. Mais si les ondes passaient mal, on avait un mot sur deux qui était illisible sur la dépêche, et je vois “Colombet chap de Gaulle et tout”, je téléphone à Paris.

On me dit oui, le général de Gaulle est mort hier soir. Et donc à six heures comme j’ouvrais l’antenne, c’était moi qui devait annoncer la mort du général de Gaulle, et  j’appelle le directeur, Monsieur corik et je lui dis le général de Gaulle et mort. Il me dit pas possible, il me dit vous n’ouvrez pas l’antenne tant qu pas de musique classique. 

Donc j’ai dit, mais je n’en ai pas, Mr Le directeur. Alors il me dit, j’arrive, il est arrivé en babouche en robe de chambre. Il a défoncé la porte de la discothèque. Il est arrivé avec une galette avec la musique classique et il a mis la galette sur le magnéto et il m’a dit allez y. Et à ce moment-là, j’étais tellement ému

d’annoncer la mort du général de Gaulle que ça ne sortait pas. Je n’arrivais pas, il était derrière la vitre, il a dit allé y Germain, allez y, et moi, j’étais là. Et ça a duré 20 secondes, mais les 20 secondes, j’ai vu sûr que c’est très très long à ce moment là, puis au bout de 20 secondes, j’ai fini par me décoincer et j’ai annoncé la mort du Général de Gaulle à la Martinique.

Et quelques minutes après, le préfet m’a appelé en me disant, mais je n’étais pas au courant. Je n’étais pas au courant. Je dis ben oui, mais moi non plus. J’ai appris il y a une heure et c’est quand je suis arrivé dans les locaux de la radio que j’ai appris la mort général de Gaulle. Donc c’est une information suffisamment importante pour qu’on fasse l’ouverture avec.

Et puis c’est comme ça que j’ai annoncé la mort du Général de Gaulle. Ensuite, les journalistes de la rédaction sont arrivés et ont fait leur boulot comme normalement. Mais c’est un grand souvenir parce que je me rappelle que j’étais complètement angoissé par l’importance de l’événement et ça n’arrivait pas, ça ne sortait pas. »

{ Propos de Jean-Pierre Germain, sur Réunion la 1ère(Radio) en août 2024. 

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