“Je persiste et je signe : La Ministre a menti” (Jean-Hugues Ratenon)
Réponse de la Ministre : “ben, parce qu’il parle là des 5 euros qui sont derrière nous, il ne parle absolument pas de la réforme du logement qui est en route. C’est à dire, on ne parle pas du tout des mêmes choses. Et je voudrais dire que ses propos étaient totalement excessifs…. et que ce type de propos excessif…. c’est totalement insignifiant pour moi parce que…. ça brouille les cartes, c’est malhonnête.”
Annick Girardin s’énerve et insulte. Indigne d’un ministre. Quoique dans le droit fil de son chef qui n’arrête pas de mépriser et d’insulter les Français les plus modestes. “Les gens qui sont rien”, “les fainéants”, “ceux qui foutent le bordel”. Annick Girardin suit la même voie. Elle me traite de “malhonnête” et laisse entendre également que l’association des maires de la Réunion et les journalistes n’ont rien compris sur le dossier de la baisse du nombre des contrats aidés en affirmant : “je n’ai jamais dit que les contrats aidés se terminait en 2019”.
Tous ont mal compris ou sont “malhonnêtes” ? En ce qui me concerne et à propos du dossier de la baisse des aides aux logements, la ministre dans ces propos confirme le mensonge d’État et s’enfonce.
1 : en déclarant “les 5 euros (la baisse) sont derrière nous”, elle reconnaît que l’Outremer et La Réunion notamment sont concernés par la diminution des aides au logement qui est entrée en vigueur le 1er octobre ; et ce contrairement à ce qu’elle avait affirmé devant les députés ultramarins lors de son audition par la Délégation Outremer le 26 septembre dernier, mais aussi aux professionnels réunis à Strasbourg lors du congrès de l’Union Sociale de l’Habitat, le même jour.
2 : en persistant à dire que la réforme de l’APL à venir ne concerne pas la Réunion et l’amène à me traiter de “malhonnête”, madame Girardin fait la démonstration de son ignorance de la situation réunionnaise ; car l’APL n’est pas appliquée à la Réunion et de ce fait, nous ne sommes pas en effet concernés par cette réforme. A ce niveau, c’est de la malhonnêté intellectuelle madame la ministre.
Vous devriez plutôt vous attacher à réaliser l’égalité réelle sur cette question. Je condamne fermement cette attitude, j’invite madame la ministre à plus de retenue et ne pas tomber dans la pire des défenses : l’insulte.
Jean Hugues RATENON Député de la Réunion