La Birmanie libère une trentaine de prisonniers d’opinion dont un Néo-Zélandais
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"Le président a signé l’ordre de libération des prisonniers hier (jeudi)", a affirmé à l’AFP Zaw Htay, le porte-parole de la présidence.
"Plus d’une centaine de prisonniers ont été relâchés à travers le pays", a ensuite précisé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, sous couvert de l’anonymat.
Parmi eux figure un Néo-Zélandais condamné à deux ans et demi de prison en mars pour "insulte à la religion", après avoir utilisé une image de bouddha dans une publicité pour son bar de Rangoun.
D’après Ye Aung, responsable du Groupe de soutien aux anciens prisonniers politiques, 34 prisonniers politiques feraient partie de cette vague.
Mais il ne s’agit pas des étudiants emprisonnés depuis huit mois pour avoir manifesté pacifiquement contre une réforme de l’éducation.
Ces derniers, comme le Néo-Zélandais, font partie d’une liste de prisonniers d’opinion dont Amnesty International avait demandé la libération en octobre. Un appel relayé en début de semaine depuis la capitale Naypyidaw par Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain adjoint.
Ce dernier, qui a rencontré Suu Kyi lors de sa visite, avait affirmé que "ce serait un juste aboutissement de relâcher tous les prisonniers politiques afin que la transition soit complète".
"Nous n’avons pas été prévenus en avance de notre libération. On nous a avertis ce matin que nous serions libérés après un pardon présidentiel", a raconté à l’AFP Min Min en sortant de la tristement célèbre prison Insein.
Cette prison de Rangoun est l’une des plus grandes du pays. Utilisée pour les prisonniers politiques, elle est connue pour ses conditions de vie déplorables et pour les mauvais traitements reçus par les détenus.
Min Min, 25 ans, a expliqué que plusieurs femmes âgées emprisonnées pour avoir protestée contre la saisie de leurs terres avaient aussi été relâchées.
En décembre, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), 129 prisonniers politiques étaient incarcérés en Birmanie et 408 militants en attente de procès pour des actions politiques.
Un nouveau parlement dominé par la Ligue nationale de la démocratie de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi doit siéger pour la première fois le 1er février et sera chargé de nommer le prochain président.
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