« Près d’un an après, la guerre continue de faire des morts, des destructions, et à une échelle effarante », Martin Griffiths, chef des opérations humanitaires de l’ONU
Les raisons de l’agression russe contre l’Ukraine
Quelques jours auparavant, le 21 février, au cours d’une intervention fleuve de près d’une trentaine de minutes, il disait entre autres contre-vérités historiques que : « Il n’y a pas de peuple ukrainien ; L’Ukraine n’a jamais existé ». L’Ukraine serait une invention de Lénine, une création politique artificielle. Dénazifier veut donc dire dès-ukrainiser, c’est-à-dire détruire l’idée même du peuple ukrainien. Nous avons donc affaire à une guerre d’agression dont le but proclamé est la négation de l’idée nationale du peuple ukrainien, bref de son existence. Pour le président Poutine, l’Ukraine ne peut être autre chose qu’un territoire qu’on peut redessiner ou transformer en État-tampon sans se préoccuper du vœu de sa population. Or, l’Ukraine a voulu s’émanciper de la tutelle russe en choisissant le camp de la démocratie libérale. C’est inacceptable pour le président Poutine qui cherche à tout prix à mettre un terme à la progression de l’Ukraine sur la voie de l’intégration européenne et par la même occasion d’empêcher la propagation de la démocratie. Faut-il chercher ailleurs les raisons de l’agression russe contre l’Ukraine, commencée en 2014. « Sans l’Ukraine en effet, le rétablissement de la domination de Moscou sur les États qui se sont émancipés en 1990 est impossible », disait déjà Thérèse Delpech en 2005 (L’ensauvagement, Grasset, octobre 2005, p.259).
Celles et ceux qui suivent cette guerre depuis le début se souviennent, en 2013, des intimidations de Poutine pour forcer le président ukrainien Ianoukovitch à ne pas signer l’accord d’association de l’Ukraine avec l’Union européenne. Le recul de Ianoukovitch a entraîné de nombreux Ukrainiens à manifester leur mécontentement en déployant des drapeaux européens. Cette révolte/révolution dite de Maidan a conduit à la chute du président Ianoukovitch. N’acceptant pas cette perte d’influence de la Russie, le Président russe a choisi de répondre par la force et par la guerre, en annexant, en mars 2014, la Crimée en violation de toutes les règles du droit international (Cf. La résolution 68/262 adoptée par l’Assemblée des Nations-Unies le 27 mars 2014).
Cette guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine est devenue rapidement une guerre de terreur contre les populations civils destinée à leur infliger le maximum de souffrance en ciblant délibérément les infrastructures civils dans tout le pays : les réseaux électriques, les hôpitaux,
Source : https://www.zinfos974.com/La-guerre-en-Ukraine-quel-positionnement-pour-la-paix_a192690.html