La préfecture confirme la visite du nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, à La Réunion pour la rentrée.
Gabriel Attal, le tout nouveau Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sera La Réunion pour la rentrée scolaire, le jeudi 17 août 2023.
En visite dans l’Hérault, à Castelnau-le-Lez puis au Crès, Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation, accorde sa première interview au Midi libre.
Au cours de cet entretien, il aborde différents sujets tels que le harcèlement, la laïcité, l’uniforme, l’autorité, les remplacements et le calendrier scolaire.
Il dévoile les projets en cours et annonce une nouvelle prise en charge des cas de harcèlement dès la rentrée.
Suite au message du chef de l’État du 24 juillet dernier mettant l’accent sur « l’ordre, l’ordre, l’ordre », le ministre de l’Éducation exprime son désir de voir un plein respect de l’autorité revenir dans l’école de la République.
« Avant la rentrée, j’ai l’intention de promulguer deux décrets d’une grande importance », annonce le ministre, faisant référence à la priorité nationale accordée au harcèlement scolaire suite au suicide tragique de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais en mai dernier.
« Le premier décret permettra le transfert d’un élève responsable de harcèlement vers une autre école, plutôt que d’imposer ce changement à la victime », explique-t-il.
Cette mesure, déjà envisagée par son prédécesseur Pap Ndiaye, est selon Gabriel Attal, « ardemment attendue par les familles » et représente « une mesure de justice ».
« Ensuite, je prévoirai la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l’encontre d’un élève coupable de cyberharcèlement envers un élève d’un autre établissement, ce qui n’est pas actuellement faisable », poursuit Gabriel Attal. En parallèle, sur demande de la Première ministre, il supervise également un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, qui sera présenté « à la rentrée ».
«L’utilisation de l’abaya comme tenue scolaire est un geste religieux visant à tester la résistance de la République en matière de laïcité dans le sanctuaire qu’est l’école», affirme le ministre, assurant qu’il sera « ferme sur cette question ».
En ce qui concerne le port de l’uniforme, le ministre déclare être en faveur d’expérimentations « si la communauté éducative d’un établissement le demande », soulignant que cela est déjà le cas dans certains établissements d’outre-mer. Cependant, il ajoute : « Je suis réaliste. Est-ce qu’on peut imaginer que ce serait une solution magique pour régler à elle seule tous les problèmes ? Je ne le crois pas ».
