La rééducation, l’autre combat
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Si la décroissance rapide de l’épidémie se confirme ces dernières semaines, les prises en charge post-Covid s’accumulent dans les centres de rééducation. Sur les 161 hospitalisations toujours en cours mercredi, 99 correspondaient à des patients “Covid long”, des personnes prises en charge depuis plus de quatre semaines. “C’est un aspect qui va être très important dans les semaines à venir”, a affirmé mercredi le docteur Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste à la plateforme Covid, lors d’un point presse relatif à l’évolution de l’épidémie. Malgré des chiffres encourageants, “le niveau épidémique actuel correspond au sommet de la première vague”. La pression sur les établissements hospitaliers reste très forte et le niveau 4 d’alerte est maintenu.
“Il reste une charge importante de patients qui vont encore avoir besoin d’oxygène pendant un moment. Le Covid, ce n’est pas seulement l’hospitalisation, le décès ou la guérison, c’est aussi des conséquences pour certains pendant des semaines”, a expliqué le Dr Mallet. Après l’hospitalisation, plusieurs patients touchés par le Covid souffrent de séquelles, restent oxygéno-requérants. Des personnes qui ont du mal à respirer, à se réadapter à l’effort. Il y a alors tout un travail de régulation respiratoire qui entre en jeu. Ces problèmes respiratoires post-Covid sont alors directement pris en charge par le CHPF ou traités dans les deux centres spécialisés en rééducation et réadaptation de Tahiti : le centre d’hospitalisation de jour de Ora Ora à Pirae et surtout le centre Te Tiare à Punaauia.
Dans ces deux établissements, une augmentation nette des prises en charge est observée ces dernières semaines. Le décalage entre la diminution des hospitalisations d’un côté et cette augmentation des gestions post-Covid est frappant. Ainsi, le nombre de patients actuellement pris en charge au centre Te Tiare est l’équivalent du nombre total des hospitalisations au fenua enregistré trois semaines plus tôt. Une grosse charge en termes d’oxygénothérapie à domicile est également à noter. Actuellement, 717 concentrateurs extracteurs d’oxygène pré ou post-hospitalisation sont installés à domicile sur l’ensemble du territoire. Rien que la semaine dernière, plus d’une centaine d’appareils ont été déployés. La seconde vague n’est pas terminée. Elle qui, selon la plateforme Covid, a envoyé 1 510 tahitiens aux urgences, soit près de 1% de la population totale de l’île.
Source : https://www.tahiti-infos.com/La-reeducation-l-autre-combat_a203775.html
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