La Somapresse toujours en grève

La grève se poursuit à la Somapresse mais les choses ont malgré tout évolué puisque des documents comptables ont été produits aux salariés et que les conditions de départ vont être revues.

Les salariés du groupe mahorais qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos sont toujours en grève. Si le Flash Infos sort malgré tout chaque jour, c’est grâce aux salariés non grévistes. Quant au Mayotte Hebdo qui sort le vendredi, « ils font tout pour qu’il soit publié », indique le délégué du personnel Faïd Soilihi, lui-même gréviste.

Les deux réunions du jour ont malgré tout porté quelques fruits puisque des documents comptables ont été produits à la rédaction, « nous demandons également les bilans de 2011 à 2013 pour apprécier la situation », indique le journaliste.

De même, le directeur Laurent Canavate qui avait proposé un plan de licenciement économique pour deux salariés sur 28, accompagné d’une proposition de baisse de salaires pour les restants de 20%, a reçu une fin de non recevoir. « Certains ont accepté, mais le refus d’une grande majorité les impliquait de fait dans une procédure de licenciement économique, ce qui n’avait pas été expliqué », commente Faid Soilihi. Plusieurs se sont dits partants pour intégrer le plan de licenciements économiques.

Reste le cas du salarié licencié pour faute grave, « ce qui n’est pas précisé sur son courrier. Il peut donc effectuer ses deux mois de préavis ». Il va de toute manière contester son licenciement.

Laurent Canavate essaie de gérer au mieux cette tempête, et l’explique : « les tarifs des annonces légales divisés par deux* ont amputé nos recettes de 150.000 euros, induisant un déficit de 80.000 euros en 2013″. Car les annonces légales représentent 40% des recettes du groupe.

Il est amer lorsqu’il revendique un traitement plus qu’honorable des salariés, « 7 semaines de congés payés par an, une à deux semaines de reportage-vacances, les jours fériés… » et déplore que plusieurs d’entre eux veuillent partir, « nous comptions éviter des licenciements massifs en proposant une baisse temporaire de salaires, mais je comprends malgré tout la position de chacun », indique-t-il. Il annonce d’ailleurs plusieurs recrutements à venir pour reconstituer son staff, « car nous proposerons de nouveaux supports ».

Une nouvelle rencontre est prévue lundi.

A.P-L. Le Journal de Mayotte

*C’est désormais une commission nationale et non plus départementale qui en fixe le tarif

Source : http://lejournaldemayotte.com/societe/la-somapresse-toujours-en-greve/