L’Australie réduit son aide au développement et resserre les critères d’attribution
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Dans son budget présenté en mai, le gouvernement conservateur issu des législatives de septembre avait annoncé un gel de la hausse de son aide étrangère au titre d’une réduction générale de la dépense publique.
L’aide au développement a été fixée à 4,8 milliards de dollars par an pour les exercices budgétaires décalés 2014/15 et 2015/16, soit autant que pour 2013/14.
Le "nouveau paradigme" de l’aide australienne consiste à "trouver des voies de croissance économique dans les pays en développement et à créer des moyens de (les faire) sortir de la pauvreté", a justifié mercredi la ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop. "Ces dernières années, le monde a changé et les approches traditionnelles de l’aide étrangère ont montré leurs limites. L’aide seule n’est pas la panacée pour la luttre contre la pauvreté".
La ministre a annoncé la mise en place de "critères d’évaluation strictes" destinés à mesurer l’efficacité des projets financés et "la bonne utilisation de l’argent des contribuables", sans précisions.
L’aide sera affectée à six chantiers prioritaires : les infrastructures et le commerce, l’agriculture, la pêche et la gestion de l’eau, la gouvernance, l’éducation et la santé, l’aide humanitaire et la promotion sociale des femmes.
Parce que, selon elle, le développement économique est l’arme la plus puissante dans la lutte contre la pauvreté, l’implication des entreprises privées et les partenariats public-privé seront encouragés.
"Nous voulons en finir avec le stéréotype éculé donateur/récipiendaire", a-t-elle expliqué à la télévision ABC.
Enfin l’aide sera allouée à des projets moins nombreux mais plus importants, et à 90% dans la région indo-Pacifique.
La ministre a néanmoins estimé que l’Australie restait "l’un des pays donateurs les plus généreux au monde".
Selon le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’aide au développement de ses Etats membres en 2013, l’Australie se classe 13ème sur 28, avec 0,34% de son revenu national brut (RNB), juste au-dessus de la moyenne de 0,30%.
La Norvège est le meilleur élève de sa classe, avec 1,07% de son RNB, la France 11ème, avec 0,41%.
Les objectifs du Millénaire adoptés en 2000 par l’ONU demandent aux pays riches de consacrer au moins 0,7% de leur RNB à l’aide au développement.
mfc-gab/jh
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