Le Port : Pour échapper à un barrage, il fonce en scooter sur les policiers
Partager cet article
Lucas A, 18 ans, roulait au Port sur un scooter dont il avait masqué la plaque d’immatriculation. Repéré par les policiers, il avait tenté de leur échapper en fonçant sur l’un d’entre eux, le blessant lourdement. Des faits pour lesquels il encourait 10 ans de prison, les violences envers les forces de l’ordre étant sévèrement punies depuis la nouvelle loi de janvier dernier.
Les fonctionnaires avaient alors dressé un barrage afin de l’arrêter. Lucas, pris au piège, n’avait pas hésité à foncer. Renversé par le scooter, un des policiers avait lourdement chuté sur l’épaule et s’était blessé au bras, à la main et au dos. Jugé devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi après-midi, Lucas A. a été sommé de s’expliquer sur son comportement dangereux.
“Y’avait pas de barrage, c’est lui qui a sauté sur moi”, marmonne finalement le prévenu. Pourtant, le policier qui a fait une lourde chute a été opéré en avril dernier car sa blessure n’était pas consolidée. Cinq mois après les faits, la victime ne peut toujours pas conduire et un de ses doigts est devenu insensible, nouvelle conséquence de l’accident.
Lucas A. essaye tant bien que mal de se défendre. Il indique aux magistrats qu’il a reçu “des claques, des coups de matraque et des coups de poings” pendant son passage de “36 heures au cachot”. La représentante de la société lui fait gentiment remarquer qu’il est impossible de rester 36 heures au cachot dans le cadre d’une garde à vue qui dure légalement 48 heures.
Par ailleurs, Lucas A. a signé son audition et aucun médecin n’a relevé de blessures sur le jeune homme. “Sa prise de conscience est très limitée. Il faut lui arracher les mots. On pourrait attendre autre chose aujourd’hui à la barre”, regrette le ministère public qui requiert deux ans de prison avec sursis probatoire. La parquetière ajoute que pour des faits de violence avec arme (le scooter) sur une personne dépositaire de l’autorité publique présentant une ITT supérieure à huit jours, il encourt 10 ans de prison depuis la nouvelle loi de janvier 2023 qui sanctionne sévèrement les violences sur les forces de l’ordre.
Le Saint-Paulois sera finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire. Il devra suivre un stage de citoyenneté. Il a interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
Partager cet article
Laisser un commentaire