Les Chroniques de Jules #19
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Comme souvent, Jules Bénard décrypte l’actualité à sa sauce. Malheureusement, la sauce du jour à un goût de gazole et de pesticide. Mais voir le beau dans le laid est l’une des qualités de notre orateur. Dans ce flot de mauvaises nouvelles, Tonton Jules nous dévoile son coup de coeur pour un jeune journaliste.
L’épisode tragique auquel sont confrontés nos cousins mauriciens pouvait largement être évité, plutôt mille fois qu’une. Mais on a laissé naviguer un bateau pourri piloté par des incompétents notoires. J’explique… Les cartes marines, qui existent « normalement » à bord de chaque navire de haute mer, du petit sloop de 10 mètres jusqu’au porte-containers, sont d’une infinie précision. Je le sais, je les ai utilisées. A une époque récente où le point s’effectuait encore au sextant, une marge d’erreur était encore admissible, quoique… quoique des navigateurs chevronnés comme Eric Tabarly ou le grand « monsieur » Moitessier parvenaient, au sextant, à se positionner sur le globe avec une marge d’erreur de moins de 500 mètres, excusez du peu. Aujourd’hui, cette marge d’erreur, avec le positionnement satellitaire, n’est plus admissible : le satellite vous positionne au mètre près sur la planète. Alors, comment ? Pourquoi ? Akoz ? Akoz margoz lé amer in’ chié. Les vraquiers appartiennent à des multinationales basées dans des paradis fiscaux, Panama, Îles Vierges and so on, tandis que leurs propriétaires, eux, sont logés à Monaco sinon Capetown, Paris, Berlin. Bref, on en peut jamais, on ne veut jamais leur faire rendre gorge, à ces multinationales qui se foutent du tiers comme du quart, font voguer des bateaux pourris sous les ordres de commandants qui n’arriveraient pas au petit orteil de Haddock !
On ne peut pas louper le récif mauricien, sauf, sauf… sauf que la veille n’est plus du tout assurée sur les bateaux de commerce. On compte sur le radar embarqué pour que sonne l’alarme… si elle veut bien sonner. Mais aucun radar ne sonne pour cause de récif imminent. Je sais, je sais. Vous allez encore me dire que j’entonne ma vieille antienne anti-multinationales. Ben je vais vous faire un aveu : c’est exact. Et s’il n’en reste qu’un…
Monsanto : 15 milliards de bénèf’ en 2019.
Sens mon ki ! Monte dessi, to momon !
15 milliards, oui, c’est la somme faramineuse qu’a enregistrée cette firme de « saloperies et plus si affinités », l’an dernier. Il est aisé de comprendre pourquoi cette multinationale, qui nous vend des cochonneries sous forme nauséabonde, dépense quelques petits millions de dollars en pub et pots-de-vin divers pour acheter les politicards qui vous assènent sans rire que « les OGM sont l’avenir ». On sait, on le sait bien, que les OGM augmentent les rendements et éliminent les soi-disant parasites des cultures ; mais comment faisait-on avant les OGM ? Comment l’humanité a-t-elle pu survivre tant de millénaires sans OGM ? Fallait-il donc que l’être humain ait une si solide constitution pour se passer des anti-puces… La prochaine fois que Bové veut faire péter un champ, un antre de la mal-bouffe, please, José, dites-le moi ! Je viens.
Une bonne note quand même : Enilorac bis
Je le surveille du coin de l’oeil, ce jeune mec. Ben pour une fois qu’un présentateur présente comme il faut… Sa sobriété et son sens de la phrase restent en veille. Il sait que la voix doit s’abaisser quand vient la fin de la phrase, comme le point à la fin d’une phrase écrite. Si ce jeune Stéphane poursuit sur cette même lancée, il ira loin. Vas-y mon petit gars !
Source : https://www.zinfos974.com/Les-Chroniques-de-Jules-19_a158426.html
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