Les Indonésiens votent aux élections régionales

Environs 100 millions d’Indonésiens sont appelés aux urnes pour élire 269 gouverneurs de province, des chefs de districts et des maires. Ces élections se tiennent dans environ la moitié des circonscriptions indonésiennes.

L’élection au suffrage direct des autorités locales est entrée en vigueur il y a dix ans. Les autorités avaient alors décidé de décentraliser le pouvoir dans le cadre de réformes démocratiques, pour tirer un trait sur les années de dictature après la chute de Suharto en 1998.

C’est ainsi que le président indonésien actuel Joko Widodo a gravi les échelons du pouvoir, après avoir débuté sa carrière politique comme maire.

Jusqu’à présent, les élections locales étaient organisées par roulement. C’est la première fois qu’autant de régions de l’archipel sont concernées.

En les organisant en même temps, les autorités espèrent faire des économies tout en renforçant l’efficacité du système. A terme, le but est qu’elles aient lieu le même jour sur la totalité du territoire.

Philips Vermonte, politologue auprès du Centre des études stratégiques internationale de Jakarta a jugé que ce scrutin était "très important" car synonyme de progrès dans les réformes démocratiques.

"Ce que nous avons appris pour l’instant au cours des 15 dernières années c’est que nous devons procéder à des réformes au fur et à mesure", a-t-il dit.

Les électeurs étaient préoccupés jusqu’à présent par des sujets locaux. Mais avec l’organisation simultanée des scrutins locaux, ils pourraient être tentés de les considérer davantage comme un référendum sur la politique nationale, a estimé l’analyste.

Les élections sont très difficiles à organiser dans ce vaste archipel couvrant trois fuseaux horaires, de l’île de Sumatra recouverte par la jungle à l’ouest jusqu’à la Papouasie montagneuse de l’est.

Environ 200.000 policiers et soldats ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin.

Les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs jours.