Les sports de combat profitent de la dynamique Hirachidine Saindou
Hirachidine Saindou repart ce dimanche pour la Métropole. Il avait organisé une réception pour remercier ses partenaires et se projeter dans l’avenir.
Hirachidine Saindou ne promet que ce qu’il peut tenir. « Travailler dur » pour tenter de revenir à Mayotte avec un nouveau titre européen ou mondial. Il sait aujourd’hui qu’il est porté par sa terre natale et que beaucoup de jeunes se retrouvent dans ses succès. « Ca m’a fait tellement plaisir de rencontrer des jeunes qui me disent ‘grâce à toi, moi aussi je suis champion du monde’ », confie Hirachidine.
Au moment de repartir en métropole, le jeune homme est infirmier au 35e Régiment de parachutiste de Tarbes (Hautes-Pyrénées), l’heure était aux remerciements. Il avait invité, vendredi soir, les partenaires qui le soutiennent pour une réception dans un hôtel de Mamoudzou. C’était aussi l’occasion de faire un bilan pour mieux se projeter dans l’avenir.
Il s’agissait d’abord de tirer les leçons de la caravane des arts martiaux qui a sillonnée notre département durant le mois d’août. « Je suis très satisfait du nombre de jeunes qui ont participé. On a commencé à 70 à Dzoumogné et on est allé à plus de 300 à Chiconi. Et j’ai été surpris de voir à quel point ils étaient attentifs, concentrés sur la restitution des gestes. Je crois que grâce au mourengué (la boxe « mahoraise »), ils ont déjà l’œil et les techniques de déplacements. » Pourtant, beaucoup de choses sont à améliorer pour une prochaine édition de cette caravane. Commencer à l’heure, prévoir un ravitaillement en eau suffisant ou encore disposer de plus de matériel… « On ne peut pas avoir 7 paires de gants de boxe quand on a 300 jeunes qui veulent s’initier », fait remarquer Hirachidine.
Succès pour les clubs de boxe de Mayotte
Hirachidine avec, à gauche de la photo, les cadres du club Maoré boxing et à droite ceux du nouveau club de Bandraboua
Le kick-boxeur a également organisé une journée d’animation à Sada et une autre à Cavani avec l’association M’Sahidie, avec à chaque fois, le plaisir d’encadrer de jeunes mahorais qui sont en demande d’activités. De références aussi. Lui, en est devenue une, sans aucun doute. Deux clubs de sports de combat étaient d’ailleurs présents pour sa réception, témoignant du fait qu’Hirachidine a réellement impulsé une dynamique.
Yves et Delphine du club Maoré boxing installé dans le gymnase du collège de Doujani le confirment. La structure créée en 2009 a senti un réel engouement pour les disciplines qu’elle propose. « L’an dernier, nous avions 70 adhérents et on en avait refusé. Pour cette année, nous nous sommes préparés à un afflux de jeunes intéressés. Nous avons fait le forcing pour obtenir un autre salle pour pouvoir accueillir beaucoup plus de monde », explique Delphine. Maoré boxing fait sa rentrée ce lundi à 18h30. A Bandraboua, c’est un club tout neuf qui se monte, sous l’égide d’Abdul et Saïd, le frère d’Hirachidine qui dispose déjà d’une salle à La Réunion.
Une nuit des arts martiaux
Et les sports de combats sont bien partis pour s’inscrire durablement dans le paysage sportif mahorais. Ils seront représentés lors de la fête du sport organisés par la DJSCS* et le CROS** le 28 septembre prochain. Il se murmure même qu’une nuit des arts martiaux est en projet pour l’an prochain.
Hirachidine, qui vient de lancer une marque d’équipements sportifs, est bien décidé à ne pas rester un champion éphémère. Il compte jouer pleinement son rôle de pionnier pour montrer la voie. « C’est par l’effort qu’on réussit », ne cesse-t-il de marteler. Des valeurs qu’il promet de transmettre inlassablement. RR Le Journal de Mayotte
*DJSCS : Direction jeunesse et sport et cohésion sociale **CROS : comité régional olympique et sportif
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