Mettre aux normes l’héliport : une urgence
Partager cet article
Aujourd’hui, zoom sur les recommandations de la chambre territoriale des comptes qui pourraient améliorer la prise en charge des Polynésiens. La CTC met en garde contre l’absence d’un centre de traitement des appels (CTA) et le fait que l’héliport ne soit pas aux normes.
Un centre de traitement des appels permettrait de recueillir l’ensemble des appels destinés aux secours. Ce centre serait alors en charge d’envoyer les secours les plus proches (Samu ou pompiers). Si ce sont les pompiers qui sont les plus proches, le CTA pourra néanmoins décider d’envoyer le SAMU s’il est nécessaire sans devoir attendre l’appel des pompiers après être arrivés sur place. « Il n’existe pas d’interconnexion entre le 15 et le 18 », regrette ainsi la CTC. Celle-ci recommande donc que des « conventions soient passées avec le SMUR périphérique de la direction de la santé ainsi qu’avec les différents services de sapeurs-pompiers des communes afin que la régulation du Samu puisse se réaliser dans les meilleures conditions de coordination des différents professionnels concernés ». La direction de l’hôpital a répondu à la CTC que le gouvernement prépare une loi du Pays qui définira « le rôle du Samu dans le droit local. Sur cette base seront mises en place les conventions de coopération et de coordinations nécessaires ».
« Problème des délais de prise en charge des patients »
A cela s’ajoute le « problème des délais de prise en charge des patients », souligne la CTC. En effet, l’héliport n’est pas aux normes et l’hélicoptère ne peut pas se poser au centre hospitalier, mais il le faire à l’aéroport à Faa’a. « Il s’ensuit des délais d’évacuation incompatibles avec le maintien des chances de traitement optimal des patients », souligne la Chambre qui recommande que « la mise en œuvre de l’hélistation aboutisse dans les meilleurs délais ».
La direction du CHPF a répondu à la CTC que « la mise aux normes de l’hélisurface a fait l’objet des expertises nécessaires, tant réglementaires que techniques et financières. Les aspects réglementaires (bornage, rédaction de la notice requise…) sont en cours de traitement, les travaux nécessaires d’éclairage, de sécurité incendie et de drainage, estimés à environ 45 millions de Fcfp, devant être réalisés dans un second temps, sous réserve de financement ».
Ces augmentations de tarifs font que le CHPF fait partie des « 10 plus chers hôpitaux » de France. « L’équilibre financier du CHPF dépend des recettes hors dotation globale de fonctionnement, c’est-à-dire des recettes versées essentiellement par les patients relevant du régime de la Sécurité sociale », souligne la CTC.
Source : http://www.tahiti-infos.com/Mettre-aux-normes-l-heliport-une-urgence_a113456.html
Partager cet article