Promotion du Reo Maohi à la Délégation de la Polynésie française
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« Promouvoir notre culture est une des missions premières de la Délégation de la Polynésie française et c’est toujours un plaisir que d’accueillir des artistes aussi talentueux », a déclaré Gérald HUIOUTU, chef de service de la Délégation de la Polynésie à Paris. Cette soirée faisait suite à la signature de la convention avec l’association Hiva Nui qui permet notamment aux élèves de Te’ura MARAKAI, professeur de langue tahitienne à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), de suivre des cours de langue tahitienne à la Délégation.
Pour Mélanie MAURU, présidente de Hiva Nui, cette soirée a permis de faire découvrir « une autre facette de notre culture aux métropolitains. C’est un vrai honneur et j’en suis très fière ». Les textes écrits pas les élèves l’ont été en tahitien. Beaucoup faisaient référence à la Polynésie, le fenua, si éloigné et décrit avec une réelle poésie sur fond de nostalgie qu’accentuaient les sons harmonieux des tambours tari parau et pahu.
« Le groupe de nos élèves est très hétéroclite. On a, à la fois, des métropolitains, des popaa qui ne connaissent pas du tout la langue et qui viennent la découvrir. Et des Polynésiens qui veulent échanger dans leur langue maternelle ce qu’ils ne peuvent pas forcément faire au quotidien. C’est donc un moment de partage que de pouvoir parler notre langue ensemble », a précisé la présidente de Hiva Nui.
L’organisation d’un tel événement correspond complètement au but que s’est donné l’association Hiva Nui. A savoir, faire connaître la culture polynésienne dans son ensemble « et pas uniquement par rapport à la danse car c’est surtout ce que l’on voit en métropole. La culture polynésienne est bien plus riche que cela. Sa richesse passe aussi par sa langue le Reo », a souligné Mélanie MAURU
L’association dispense des cours de tahitien ouverts à tous, quels que soient les niveaux, de telle manière que les métropolitains, qui ne connaissent pas du tout la langue, puissent aussi venir découvrir cet aspect de la culture.
« Les cours ont démarré en octobre. Nos élèves sont donc désormais férus de Reo Tahiti. Cette séance de lecture qui les voit intervenir est un temps fort de notre année. Ils lisent des productions qu’ils ont écrites, créées et mises en scène eux-mêmes. Cela permet de mettre le Reo Tahiti à l’honneur ici en France car c’est une langue qui n’est pas connue », a-t-elle ajouté.
Louise PELTZER, ancien professeur de tahitien à l’Université de la Polynésie française, était venue « soutenir Te’Ura MARAKAI, une de mes anciennes étudiantes qui, malgré l’éloignement n’a pas oublié qu’elle a une culture et une langue ». Son ancienne élève l’a invité à lire une de ses œuvres ce dont elle s’est acquittée avec un plaisir manifeste.
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