« Restituer ? L’Afrique en quête de ses chefs-d’œuvre », sur Arte.tv : des musées européens peuplés d’œuvres volées

Nora Philippe retrace l’histoire des pillages coloniaux et revient sur la question de la restitution des objets d’art à leurs pays d’origine.
« On a été dépouillés », constate Gabin Djimassé, un historien béninois. Il pourrait ajouter « et massacrés », car les colonisations du continent africain furent autant de guerres. Les militaires seront les premiers à « collectionner » les objets, suivis de près par les missionnaires, redoutables chineurs, et, plus tard, par les ethnologues. Le célèbre Marcel Griaule, à lui seul, emportera en 1933 près de 3 500 objets du pays dogon (région du Mali). Ils ont enrichi les collections du Musée du Trocadéro, ouvert en 1938.
Les Européens construisirent très tôt des bâtiments destinés à recevoir les pièces volées ou acquises dans des conditions douteuses. Le Musée d’ethnographie de Berlin est inauguré dès 1873. Le British Museum, un siècle avant. Celui de Tervuren, près de Bruxelles, date de 1908.
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La découverte de ces œuvres par les Occidentaux a certes bouleversé l’histoire de l’art moderne, mais il s’agit pour l’essentiel de biens mal acquis, ou trop souvent dans des conditions douteuses.
Source : http://www.madinin-art.net/