Revendication des atolls de Tahiti : L’Église catholique accusée d’escroquerie aggravée
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L’Église catholique est accusée d’avoir voulu s’approprier sept atolls du Pacifique au détriment des populations locales. Trois personnes, dont un notaire et un ecclésiastique, ont été placées en garde à vue à Papeete en Polynésie.
En Polynésie, où le pouvoir de l’Église catholique est omnipresent, un conflit portant sur quelques kilomètres carrés a débouché sur une sensible et embarrassante enquête judiciaire…
Trois personnes, soit le vicaire général de l’Archidiocèse de Papeete, le père Joël Aumeran, un bénévole laïc du Camica et Me Clémencet, notaire dans la capitale de la Polynésie française, ont ainsi été placés en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Papeete la semaine dernière, rapporte Le Parisien.
Après qu’une information judiciaire a été ouverte en juillet 2022, pour « escroquerie aggravée, faux en écritures authentiques et usage, fausses attestations et usage », les enquêteurs s’interrogent sur la sincérité d’attestations et des témoignages fournis par le Camica sur son le rôle qu’il a pu jouer sur les îles Tuamotu durant les trente dernières années.
A savoir que depuis plusieurs mois, le Camica, le conseil d’administration de la mission catholique de Tahiti, revendique la propriété de sept atolls des Tuamotu au nom de l’usucapion, un mécanisme qui permet après trente ans d’occupation et de mise en valeur d’obtenir le titre de propriété d’un bien. Mais… la sincérité de ces attestations est remise en doute par les habitants.
Ressortis libres de la gendarmerie – comme deux autres personnes entendues librement -, ces trois hommes doivent être prochainement convoqués devant le juge d’instruction en vue d’être mis en examen.
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