Saint-Pierre : Médiateur social sur TikTok et danger public dans le monde réel
Partager cet article
Un Saint-Pierrois va passer les 4 prochaines années derrière les barreaux pour plusieurs faits de violences. Un véritable cauchemar pour sa famille et ses connaissances, il traumatise son entourage tout en prétendant, sur les réseaux sociaux, aider les jeunes à sortir de la délinquance.
Cependant, il n’arrive pas à se défaire de sa violence et de son comportement irrespectueux. Il n’a pas hésité à menacer l’une de ses victimes en pleine audience, affirmant qu’il la retrouverait à sa sortie de prison, ce qui a contraint la présidente du tribunal à lui demander d’attendre son tour à l’extérieur.
Ce comportement n’est pas surprenant car, lors de sa garde à vue, il a insulté chaque policier, ce qui a conduit à un nouveau procès. Lors de sa comparution, plusieurs avocats ont renoncé à le défendre en raison de son agressivité. Finalement, Me Youssef Ben Slamia s’est retrouvé avec le dossier et les insultes qui l’ont accompagné.
Les chefs d’inculpation qui ont conduit Chris G. devant le tribunal sont nombreux. Il a tabassé un ami qu’il accuse de l’avoir volé. Après l’agression, il lui a pris son scooter afin de le revendre.
Un autre “ami” va également subir les conséquences de sa fureur. Cette fois, c’est pour prendre les clés de sa voiture. La victime a jeté les clés pour éviter de se faire voler mais a reçu des coups en retour ainsi que quelques dégâts sur la voiture.
Son “ennemi juré” figure également sur la liste des victimes. Une vieille connaissance qu’il accuse, avec son frère, d’être responsable de ses nombreuses incarcérations depuis 2015. “Il faut payer ses dettes”, clame Chris G. tout sourire pour justifier l’agression qui a coûté quatre dents à sa victime.
Enfin, c’est sa cousine qui a été menacée de mort, y compris en plein tribunal, pour s’être “mêlée des histoires avec ma mère”. Cette cousine qui “est traumatisée et n’ose plus sortir seule”, rappelle son avocate, Me Marina Beaumont.
Face à ce comportement, la procureure estime “qu’une peine avec sursis probatoire semble illusoire” et requiert donc quatre ans de prison ferme.
“J’aimerais trouver une lueur d’espoir mais c’est difficile car il a refusé de parler à l’enquêteur social”, plaide Me Ben Slamia. La défense va tout de même tenter de convaincre les juges que des soins sont plus adaptés à son client que la détention. “Il a un côté clair-obscur très prononcé”.
Finalement, le tribunal le condamne à quatre ans de prison ferme. Un délibéré qui fait sourire le prévenu qui “pensait prendre six ans”.
Partager cet article
Laisser un commentaire