À l’occasion du vote du budget du Sydne pour 2023 qui s’est déroulé ce jeudi dans les locaux de la Cinor, le président du syndicat mixte de déchets, Daniel Alamélou, en a profité pour revenir sur les dernières discussions avec Inovest concernant le marché MN48. Tout en saluant “l’unanimité” des votes de l’ensemble des élus – Cinor et Cirest- sur les dossiers à l’ordre du jour.
L’autre élément important pour Daniel Alamélou concerne les discussions en cours avec la Région et le Département pour que ces collectivités viennent accompagner le Sydne sur les éléments de fonctionnement de la structure. “Nous souhaitons également avoir au sein du Sydne un représentant élu du Département. Cela pourrait nous apporter un peu d’oxygène sur nos financements”, indique-t-il.
La hausse du budget 2023 est notamment due à la révision des prix sur les marchés en cours comme celui du traitement des déchets verts du bassin Nord, explique le Sydne, “sans oublier les négociations du marché négocié de tri multi-filières MN48 suite à la décision de la cour d’appel de Bordeaux”.
Un comité de pilotage a par ailleurs été mis en place pour suivre avec les élus le futur projet d’ISDU (Installation de stockage de déchets ultimes) – qui ne se fera pas à Franche-Terre pour rappel – et du centre de tri.
Le Sydne maintient son projet d’ISDU mais pas à Franche-Terre
Une trentaine de sites fonciers ont été identifiés mais seuls 5 seront retenus au final avant le choix définitif du site retenu qui sera connu lors d’un comité syndical du Sydne.
Concernant le dossier d’Albioma à Bois-Rouge, à savoir la création d’une filière de valorisation énergétique du CSR (combustible solide de récupération), les discussions sont toujours en cours avec la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Un rapport doit être transmis par le Sydne avant la fin de la semaine à la présidente de l’organisme Emmanuelle Wargon “pour argumenter sur le prix du CSR”, indique Daniel Alamélou. Lors de ses échanges avec le président du Sydne ces dernières semaines, l’actuelle présidente de la CRE et ancienne ministre du Logement et de la Transition écologique, a insisté sur la nécessité de la mise en service de l’unité au plus tard 2026 mais aussi que le prix de rachat de ce CSR “devrait être nul, voire négatif”.
“Le combustible de récupération issu des chaudières d’Albioma que nous apportons va permettre de revendre l’énergie créée à EDF. Nous apportons pas mal des éléments sur la partie taxe carbone”, assure de son côté Daniel Alamélou.