Un ancien actuaire au cœur des négociations à la CPS
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L’intersyndicale CSTP-FO, CSIP, Otahi et O oe to oe rima, signataire du préavis de grève déposé le 19 mars dernier à la Caisse de prévoyance sociale (CPS), a été reçue mardi matin au siège de la société par son directeur Vincent Fabre, ainsi que par le président du conseil d’administration également secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon.
La réunion a porté sur les neuf points de revendication ciblés par le préavis et notamment sur la question de “la protection de l’emploi local” consistant à “favoriser l’accès des locaux à l’emploi et promouvoir leurs compétences au sein de la CPS pour les embauches en cours et les futurs embauches”, avec en exergue la fin de “l’ingérence politique notamment dans le recrutement du personnel”.
Il faut savoir qu’un petit cafouillage interne à la CSTP-FO s’est invité à l’occasion de ces négociations. En effet, le préavis de grève qui avait été déposé la semaine dernière a été signé par la numéro deux de la confédération, Mireille Duval, en raison de “l’empêchement” du secrétaire général Patrick Galenon. “Je n’ai pas été empêché”, rétorquait pourtant mardi l’intéressé.
Autre problème lié à la double-casquette du leader de la confédération et président du CA de la CPS, le courrier envoyé la semaine dernière par la direction de la Caisse pour inviter les confédérations syndicales aux négociations n’incluait pas la CSTP-FO et prévoyait que Patrick Galenon reçoive les syndicats au titre de son mandat de président de la CPS.
“Le personnel de la CSTP-FO ne veut pas faire la grève”, a balayé Patrick Galenon mardi pour s’expliquer sur ce curieux oubli. Quelle casquette porte donc le secrétaire général de la CSTP-FO pendant ces négociations ? “J’en porte plein de casquettes”, répond Patrick Galenon. “Je suis d’accord sur certains point de revendication, mais pas tous les points.
De son côté, le secrétaire général de O oe to oe rima, Atonia Teriinohorai, a demandé à ce que les Polynésiens soient prioritaires sur les embauches. Il a rappelé l’un des motifs du préavis de grève, concernant la situation de l’ancien actuaire de la Caisse de prévoyance sociale, un Polynésien licencié il y a déjà plusieurs mois. “On est allé le chercher jusqu’en France pour venir travailler ici et c’est un expert. Et un problème d’homme a eu lieu. Ce n’est pas du tout lié à son travail. On demande à ce que cet enfant du Pays revienne au sein de cet établissement, car il peut mettre à profit son expérience et surtout nous aider”.
Le secrétaire général de O oe to oe rima a également dénoncé la “mainmise” du politique sur le recrutement à la CPS. “Ils veulent politiser cet établissement, en mettant des personnes politiques ici, leurs copains, et cela suffit”.
La secrétaire générale de Otahi, Lucie Tiffenat, a embrayé en dénonçant également “l’ingérence du politique au sein de la CPS”. “C’est la sensation que nous avons par rapport aux décisions qui sont prises notamment par rapport à l’emploi qui est le sujet central de ce préavis de grève”. Elle assure pourtant que la réintégration de l’ancien actuaire de la CPS “ne fait pas partie de leur revendications”
Et si la situation de l’ancien actuaire ne devait pas faire partie des revendications, son cas personnel était pourtant dans toutes les discussions. “Comme il y a eu licenciement, il faut donc qu’il aille au tribunal”, a balayé Patrick Galenon.
En attendant, le président de la CPS affirme que le poste sera gelé le temps “qu’il y ait des compétences locales”. “Il y a beaucoup d’étudiants en France (…). S’ils partent en grève, eh bien qu’ils le fassent. Mais je ne reprendrais pas monsieur machin (l’ancien actuaire, NDLR)”.
Les négociations se poursuivaient à l’heure où nous mettions sous presse, et devraient continuer ce mercredi matin.
Source : https://www.tahiti-infos.com/Un-ancien-actuaire-au-coeur-des-negociations-a-la-CPS_a199351.html
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