Un documentaire pour approcher « l’islam à la mahoraise »
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Mayotte 1ère diffuse demain mercredi à 21h10 un documentaire consacré à l’islam tel qu’on le vit au quotidien à Mayotte. Proposé dans le cadre du magazine de société « Archipels » présenté par Elyas Akhoun, « l’Islam à la mahoraise » souhaite dépasser les clichés souvent accolés à la religion musulmane.
Pour les Mahorais, découvrir le documentaire « L’islam à la mahoraise » n’offrira aucune surprise. Ils y retrouveront les paysages et les ambiances qu’ils connaissent. Mais c’est bien l’intention affichée du film. L’idée est de montrer l’Islam tel qu’il est vécu, au quotidien, à Mayotte, en suivant deux personnages. Youssouf Madi est à la fois Imam à la mosquée de Tsingoni , Cadi à Acoua et il dirige une madrassa (école coranique).
Madi Soula, lui, s’occupe des fêtes des écoles coraniques (madjiliss) et a entrepris d’apprendre le coran par cœur. Ce jeune papa travaille sur les dossiers sensibles de sa ville : lutte contre la délinquance et projets culturels à destination de la jeunesse. Il trouve une grande cohérence entre sa profession et son engagement religieux : il croit que la religion musulmane et ses repères traditionnels sont essentiels pour structurer et donner des repères à la jeunesse. Le film le suit également pendant la fête de la Hide el Fitr, grand moment de la vie religieuse et sociale de Mayotte.
Rémi Rozié, le réalisateur du documentaire (et journaliste au JDM) a entrepris de réaliser ce documentaire il y a deux ans. Alors que les questions religieuses en général et celles liées à l’islam en particulier sont sujettes à crispations dans l’Hexagone, le film souhaite aller au-delà des clichés métropolitains pour présenter le visage mahorais de l’islam, que beaucoup considèrent comme un des fondements de l’identité du département.
Au-delà des lieux communs souvent rapidement accolés à cette religion, le film a l’ambition d’approcher l’âme de Mayotte, une terre où le religieux et le culturel se mélangent, suscitant des critiques mais posant aussi des repères rassurants qui font parfois défaut aux nouvelles générations soumises à de nouvelles influences.
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