Valls reçoit une confiance mitigée, Aboubacar et Boinali votent pour
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Manuel Valls a remporté comme prévu la confiance de la majorité des députés. C’est la deuxième fois en cinq mois qu’il la réclame, et elle prend place au lendemain d’un remaniement, léger, ministériel.
Il avait eu recours à un lobbying actif contre les députés frondeurs pour y parvenir, et, par les sondages qui courent, c’est une victoire dont il peut malgré tout se prévaloir, car elle le pose comme chef de la majorité parlementaire.
Mais, malgré son annonce d’une réduction d’impôts pour 6 millions de ménages, une trentaine de députés socialistes se sont abstenus ce qui peut alors s’apparenter à un « non ». Lors de sa première déclaration de politique générale, le 8 avril, le premier ministre avait obtenu une large majorité de 306 voix sur 566 votants. Il en a obtenu 269 tout à l’heure.
Il a en tout cas pu compter sur la voix du député Ibrahim Aboubacar qui, dans un communiqué où il use cinq fois de l’anaphore « Je lui accorderai ma confiance parce que… » dans le plus pur style présidentiel, il donne son argument central : « un pays tant abîmé par la droite pendant dix ans » que le premier ministre tente de redresser « où l’Outremer demeure une priorité » malgré « un moment difficile au niveau national, européen, et international » avec « des engagements tenus sur la départementalisation et la Rupéisation de Mayotte et parce que « le Gouvernement de la France doit être fort du soutien de la Représentation Nationale ».
Autre député mahorais, Boinali Said Toumbou est d’accord avec son pair puisqu’il vote la confiance « avec conviction et détermination », et en vertu « de la légitimité qu’a accordé le peuple à François Hollande » en le portant à la tête de l’Etat et de « l’engagement pris par le gouvernement Valls en avril dernier ».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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