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Vidéo – Gérald Darmanin : “le Président de la République est très attaché à venir en Polynésie”

INVITE DU JOURNAL – Le ministre de l’Action et des comptes publics a dressé le bilan de sa visite en Polynésie sur le plateaux du journal de Tahiti Nui Télévision :

Votre séjour s’achève. Vous avez passé 4 jours en Polynésie. Que retiendrez-vous de ce séjour ?
“Beaucoup d’énergie. Je vois un gouvernement avec monsieur Fritch et tous ses ministres, qui a envie de redonner du développement économique au territoire de la Polynésie. Ça tombe bien, c’est ce que veulent faire Emmanuel Macron et ses ministres pour la France donc je pense qu’on va bien s’entendre.”

Edouard Fritch avait déclaré à votre arrivée qu’il souhaitait que vous sachiez que le gouvernement était soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat. Est-ce que c’est le sentiment que vous avez aujourd’hui ?
“En quatre jours c’est un peu difficile de le deviner (…) Je sais que c’est difficile de baisser son endettement et je sais qu’il le fait bien. La France verse 1.5 milliard à peu près chaque année au gouvernement de la Polynésie et aux fonctionnaires qu’il paient pour qu’il y ait une continuité territoriale, un enseignement… Ce qui est sûr c’est que j’ai vu des projets et on a envie de continuer à les aider.”

Il a beaucoup été question de défiscalisation lors de votre séjour. A long terme, pensez-vous que ce dispositif qui a souvent été remis en cause doit être maintenu jusqu’en 2025 ?
“Le Président de la République Emmanuel Macron a mis jusqu’en 2025 pour les territoires et collectivités d’outre-mer. C’est plus que la métropole : nous avons 7 territoires de défiscalisation. En métropole c’est jusqu’en 2022. Finalement, l’outre-mer est privilégié. C’est normal parce qu’il y a une arme qui est particulière et qui peut aider des filières à se construire. J’ai annoncé que la défiscalisation toucherait l’intégralité du câble (…) Ce qu’il faut c’est bien utiliser cette arme parce que c’est de l’argent public, l’argent public c’est l’argent des impôts de l’ensemble des Français et il faut bien l’utiliser.”

Le délais de traitement des dossiers a été abordé pendant ce séjour, c’est une problématique en Polynésie. Vous avez évoqué la mise en place d’un référent pour le haut-commissaire à Bercy afin de raccourcir ce délais. Cela pourrait être fait rapidement ?
“Oui ce sera fait rapidement. Je suis venu avec le chef du service juridique de la direction générale des Finances publiques c’est-à-dire de ceux qui à Bercy regardent l’agrément. L’année dernière, l’Etat a beaucoup aidé la Polynésie puisque la France a accordé 12 dossiers de défiscalisation. C’est sûr que le temps est un peu long parce que le temps économique (créer une entreprise, créer des emplois), ce n’est pas le temps administratif.”

8 mois c’est tout de même beaucoup…
“Oui entre 8 mois et 2 ans selon certains dossiers… En même temps il faut pouvoir regarder et contrôler. Ce que j’ai proposé c’est une sorte de circuit court qui permet à la fois de regarder l’intérêt économique, que le gouvernement polynésien donne son avis, que le haut-commissaire donne son avis (…) et en même temps que le ministère de l’Outre-mer et Bercy regardent, instruisent… Je pense qu’on peut aller plus vite dans les procédures.”

Le secteur de la pêche mais aussi les navires de croisières souhaitent bénéficier de la défiscalisation. Est-ce que vous y êtes favorables ?
“Il faut qu’on regarde les choses. Si le président Fritch considère que le tourisme d’un côté, la pêche de l’autre sont les deux filières qu’il veut effectivement structurer…”

La pêche qui est un poumon de l’économie locale…
“Exactement et qui permet en cas de baisse du tourisme si ça devait arriver par malheur, d’avoir un secteur économique qui fonctionne avec des milliers d’emplois et c’est très important. Si c’est le choix du gouvernement polynésien, il faut que nous l’accompagnions et je sais que le Président de la République Emmanuel Macron sera attentif à accompagner les choix de restructuration de filière et pas de subvention, mais bien pour créer des entreprises. Il faut faire attention parce que dans les années précédentes, il y a eu des gouvernements polynésiens qui ont fait des choix sur la défiscalisation notamment des navires qui n’ont pas toujours été des choix très heureux. Il faut faire attention à l’argent public mais j’ai été très rassuré par le travail du président Fritch, de son vice-président en charge de l’Economie et dès mon retour j’aurai l’occasion d’en parler au Président de la République.”

Côté investissement, l’exécutif local table sur de grands projets pour soutenir l’économie. On pense notamment à ce vaste projet de ferme aquacole à Hao par des investisseurs chinois. L’Etat voit-il d’un bon oeil ces investissements venus du continent asiatique ?
“L’Etat français n’a pas à se substituer aux décisions du gouvernement autonome qui peut prendre des décisions pour structurer ses filières et créer de l’emploi. C’est ce qu’il y a de plus important. Ensuite, nous regardons bien sûr avec intérêt le fait que la France continue à avoir des marchés, continue à enseigner, à pouvoir porter et aider de jeunes Polynésiens à entrer dans la fonction pulique, à faire leurs études en France et pas seulement dans des pays anglo-saxons. Moi j’ai été très heureux que certaines entreprises françaises aient répondu à des appels d’offres lancés par le gouvernement polynésien. C’est le cas d’Alcatel, notamment pour la pose du câble. En ce qui concerne les Chinois, ils ont bien sûr possibilité comme tout investisseur de pouvoir investir en Polynésie. Il faut que nous fassions tous collectivement attention à ce que le gouvernement polynésien continue effectivement à travailler avec l’Etat français.”

Vous confirmez la venue d’Emmanuel Macron au courant du premier trimestre 2019 ? Est-ce qu’il y aura des annonces ?
“Je sais que le Président de la République est très attaché à venir en Polynésie. Il l’a dit au président Fritch qu’il a longuement reçu. Il viendra l’année prochaine. Je ne connais pas encore son agenda précisément mais j’aurai l’occasion sans doute d’avoir préparé en partie sa venue.”

Est-ce qu’il fera des annonces ?
“Le Président de la République, pour l’avoir accompagné dans de nombreux déplacements, est toujours très attentif d’une part à comprendre les enjeux locaux et à la fin de pouvoir apporter des solutions. Il en a déjà fait beaucoup avec la ministre des Outre-mer madame Girardin notamment dans ses assises des Outre-mer qui ont permis cette défiscalisation jusqu’en 2025, garanti aussi les dotations aux collectivités territoriales ce qui est le cas en Polynésie, et puis peut-être un travail qu’on doit faire tous collectivement pour aider encore plus la continuité territoriale. J’ai été très sensible à l’argument du président Fritch et des parlementaires. S’il y a des annonces, c’est au Président de la République de les faire.”


Source : https://www.tntv.pf/Video-Gerald-Darmanin-le-President-de-la-Republique-est-tres-attache-a-venir-en-Polynesie_a27044.html

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