“I touche pa à notre statut sans consulte a nou”. À l’heure où les discussions autour de l’avenir institutionnel des Outre-Mer sont au coeur des échanges entre les élus ultramarins et le président de la République Emmanuel Macron, avec en toile de fond la remise en cause de l’amendement 73 alinéa 5 dit “amendement Virapoullé” pour le cas de La Réunion, l’ancien maire de Saint-André et sénateur compte bien batailler pour le maintien de cet amendement dans la Constitution.
Dans son viseur plus particulièrement : la haute administration et notamment Bercy. Des hommes et des femmes “brillants” mais qui sont “complètement déconnectés du terrain”. Pour étayer ses propos, Jean-Paul Virapoullé prend l’exemple du Schéma d’aménagement régional (SAR). Il rappelle avoir mené avec Didier Robert un combat pour que le SAR soit approuvé par l’assemblée régionale, à l’instar du PADDUC corse. “On a fait et déposé un amendement et la ministre des Outre-Mer d’alors, Ericka Bareigts, était obligée de dire “non” parce que son administration centrale lui avait fait une note lui disant qu’il fallait dire non. Le Parlement nous a refusé ce droit”.
Pour Jean-Paul Virapoullé, tout est une question de mentalité, à commencer par celui de l’État. “La mentalité coloniale nationale continue à s’exercer à travers la haute administration sauf quand il y a des vrais chefs”. Les “chefs” en question ne sont autre que François Mitterrand et Jacques Chirac, vus comme les deux derniers grands présidents de la Ve République.
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