Violences conjugales : Le tribunal l’interdit de séjour 3 ans à Saint-Denis

Un jeune homme de 29 ans comparaissait pour des faits de violence sur son ex-compagne. Récemment sorti de prison avec une interdiction de contact en poche, il n’a pu s’empêcher de la contacter et même de la surveiller. La voir avec un autre a eu raison de tout le reste.

Il se saisit de galets et vise le véhicule du compagnon. Il brise une vitre latérale, le pare-brise et casse un rétroviseur. Une fois arrivée chez elle, son ex-compagne se met au balcon de son appartement. Elle reçoit des menaces mais aussi un galet sur le front. C’est la tête en sang qu’elle appelle la police pour déposer plainte. Lui s’enfuit et sera interpellé le 3 novembre après avoir été localisé chez sa mère. Alors qu’il prétend être à Saint-Paul au moment des faits, le bornage de son portable le situe à proximité du domicile de son ex. Il finit par reconnaitre sa présence mais nie les violences sur son ex. Pour le caillasse de la voiture, il reconnait.
“Ma mère et moi, on vit dans la peur“
À la barre, il prétend que c’est elle qui lui a demandé de venir pour lui tendre un piège avec son nouveau copain. Selon lui, son rival était muni d’un sabre à son arrivée. Présente à l’audience, la victime maintient sa version, une grosse bosse sur son front faisant foi. De plus, un voisin témoigne qu’il l’a vu jeter des pierres vers la jeune fille à son balcon. “Ma mère et toi, on vit dans la peur“, explique-t-elle. Ajoutez à cela ce texto reçu : “désolé le galet ne t’était pas destiné, je veux que tu retires ta plainte“.
Arborant 9 mentions à son casier judiciaire, le prévenu est jugé en état de récidive. À ce titre, le parquet requiert une peine de 18 mois de prison et la révocation du sursis de 6 mois qui est en cours. La procureure demande le maintien en détention et une interdiction de séjour sur la commune de Saint-Denis pendant 5 ans.
“Il entend assumer les actes qu’il a commis mais pas ceux dont il n’est pas l’auteur. Il y a des certitudes mais aussi des incohérences dans ce dossier“, plaide la défense. Le tribunal le reconnait coupable et prononce une peine à hauteur des réquisitions du parquet. Il est interdit de contact avec les victimes et de séjour sur la commune de Saint-Denis pour une durée de 3 ans.
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