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Candidat au CROS, Claude Villendeuil et son Comité régional de boxe doivent 30000 euros à un club

Claude Villendeuil est prétendant à la présidence du Comité olympique et sportif de La Réunion, le CROS. Le sprint s’achève le 17 avril, jour d’élection face à Adolphe Pépin et Johan Guillou. Mais il est engagé depuis 2 ans sur une autre course de fond : un club réclame au comité régional plus de 30.000 euros à défaut d’avoir organisé une assemblée générale en bonne et due forme. Le match ne se joue pas sur le ring mais dans les prétoires.

Candidat au CROS, Claude Villendeuil et son Comité régional de boxe doivent 30000 euros à un club
Le 12ème round du combat opposant deux anciens présidents du Comité régional de boxe approche. Ce 15 avril, le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Saint-Denis doit dire le droit. De sa décision dépendra l’exécution d’une demande faite il y a trois ans par le président du Club de Boxe Dionysien, Michel Lauret.

Une demande renouvelée en novembre 2020 puisque sa demande n’a toujours pas été exécutée par Claude Villendeuil, le nouveau président du Comité régional de boxe. Michel Lauret réclame toujours la révocation du Comité régional de boxe et le versement de 30.000 euros au titre de l’astreinte journalière du fait de la non application de la révocation…

Le Comité régional de Boxe et son représentant actuel Claude Villendeuil sont empêtrés dans un contentieux dont le ressort est à la fois limpide, puisqu’il oppose deux clans qui se sont succédé à la tête du Comité régional de boxe, mais aussi complexe au fur et à mesure que les procédures se sont multipliées. 

L’histoire démarre au sortir de la longue présidence de Claude Soupramanien. Le président depuis l’année 2000 range les gants en 2016 et après lui, le déluge.

Pas moins de quatre présidents occupent la fonction en l’espace de quatre ans. Le Comité régional de boxe de La Réunion traverse une tempête comme jamais. Deux clans n’ont jamais cessé de se tirer dans les pattes depuis l’assemblée générale élective qui a vu Jean-Yves Hoarau l’emporter, en 2016. 

Il est élu en novembre de cette année-là. Le tribunal du sport lui donne raison mais le TGI de Saint-Pierre annule l’élection et c’est Danielle Arrighi qui assure l’intérim avant l’élection de Bertrand Lorion. Mais la perte de la présidence par leur favori qui est Jean-Yves Hoarau amène un club acquis à sa cause à citer en référé le Comité régional pour qu’il organise une nouvelle assemblée générale. Ce club qui a pris à sa charge d’aller devant les tribunaux, c’est l’association Boxing Club Dionysien (CBD) présidée par Michel Lauret.

Depuis, les hostilités n’ont jamais cessé. Presque trois ans plus tard, la guerre est toujours ouverte malgré que Bertrand Lorion a démissionné en 2019. 

Claude Villendeuil est à son tour élu en 2019 puis réélu en octobre 2020 mais le Club de Boxe Dionysien n’a toujours pas vu l’ombre des 30.000 euros obtenus de l’ordonnance du référé du 30 janvier 2019. Rappelons que cette ordonnance faisait droit au Club de Boxe Dionysien de réclamer que se tienne une AG dans les règles mais aussi la désignation d’un administrateur provisoire après la révocation du comité. 

Sollicité hier pour avoir son sentiment sur ces bisbilles survenues après sa longue présidence de plus de quinze ans, Claude Soupramanien se désole de voir le bourbier dans lequel son ancienne maison se trouve. Selon lui, “toutes les décisions prises par les différentes assemblées” après le départ de Jean-Yves Hoarau, le candidat qu’il avait naturellement désigné puisqu’il était son vice-président en 2016, “sont caduques”. 

Toujours est-il que le Comité régional de boxe a fait appel de cette ordonnance l’intimant de régler la somme de 30.000 euros (soit une astreinte de 50 euros par jour) mais la cour d’appel de Saint-Denis, dans son arrêt du 18 février 2020, confirme l’ordonnance du juge des référés et y ajoute même une condamnation de 1000 euros pour frais de procédure engagée par la partie adverse.

Un extrait de l’arrêt de la cour d’appel du 18 février 2020 qui donne raison au CBD :


Candidat au CROS, Claude Villendeuil et son Comité régional de boxe doivent 30000 euros à un club
A ce jour, le Club de Boxe Dionysien tente toujours de faire appliquer l’ordonnance confirmant la révocation des membres du Comité et donc de payer au Club Dionysien les 30.250 euros au titre de l’astreinte qui a démarré le 5 mars 2019 jusqu’au 5 novembre 2020, date du renouvellement de la demande du CBD. 

Le 11 février dernier, les deux parties étaient amenées à présenter leurs conclusions sur la demande d’exécution de l’ordonnance du juge des référés en date du 30 janvier 2019. Une exécution que conteste naturellement le Comité et son représentant Claude Villendeuil. Contacté hier, ce dernier se dit confiant dans le délibéré qui va tomber le 15 avril, soit, hasard absolu, deux jours avant l’élection du CROS à laquelle il prétend. C’est son avocat Me Robert Chicaud qui défend la cause de son comité. Une défense qui consiste à mettre en doute la capacité à agir en justice du Club de Boxe Dionysien. Ce club a en effet changé ses statuts et de président depuis le début du contentieux. Cet argument va-t-il convaincre le juge de l’exécution ? Réponse le 15 avril.


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Avocat du Comité régional de Boxe, Me Robert Chicaud nous retrace le contexte très conflictuel qui a émaillé la gouvernance du Comité régional de boxe ces dernières années : 

“Une assemblée générale du Comité régional de boxe a lieu le 5 novembre 2016. L’AG désigne Jean-Yves Hoarau président du Comité. Un recours est effectué par l’association sportive et culturelle de Terre Sainte derrière laquelle il y a M. Bertrand Lorion. Un jugement est rendu par le TGI de Saint-Pierre le 29 septembre 2017 qui annule purement et simplement l’élection de M.Jean-Yves Hoarau. 

La cour d’appel saisit par nos adversaires va prononcer la caducité de l’appel de Jean-Yves Hoarau et conforte, de ce fait, l’annulation prononcée par le TGI en 2017.

Jean Yves Hoarau va encore faire appel – on appelle cela un entêtement ! – et une ordonnance sera rendue le 9 juillet 2019 et qui déclare l’appel irrecevable. Donc ça c’est une page qui est tournée mais ça montre quand même la mauvaise foi de nos adversaires et leur volonté à tout prix de tout critiquer par tout moyen, ce qui est dans leur droit après tout, sauf que, à chaque fois M.Hoarau y a laissé des plumes puisqu’il a été condamné à payer des frais irrépétibles, qu’il a payés d’ailleurs.

En parallèle de ça, vous vous doutez bien qu’il y a deux clans : le clan Hoarau et le clan Lorion. Et de chaque côté il y a des sympathisants et parmi les sympathisants de Monsieur Jean-Yves Hoarau, il y a Michel Lauret qui était président du Club de Boxe Dionysien depuis 2015. Or, il y a le PV de l’assemblée générale ordinaire du CBD du 4 septembre 2019 qui désigne M.François Soullière nouveau président. Et parmi les membres du bureau, on ne retrouve plus M.Lauret.

Et il faut dire que, à l’occasion du changement de président, il y a un nouveau statut qui a été adopté. Cet élément est significatif parce que, autrefois, le CBD était affilié au Comité régional de boxe, donc à la Fédération française de boxe alors que dans ses nouveaux statuts adoptés en 2019, il n’y a plus cette affiliation. Son objet social c’est la promotion et le développement des arts martiaux. Donc on ne parle plus de boxe anglaise. C’est important parce que ça veut dire que le Boxing Club sort du giron de la Fédération française de boxe. 

Fait très important, une déclaration est faite en préfecture le 25 octobre 2019 par laquelle l’association Boxing Club Dionysien est dissoute. Elle n’existe plus ! À partir de là, M.Michel Lauret va se sentir autorisé, par courrier en date du 23 novembre 2020, de mettre en demeure le Comité régional de boxe d’exécuter la décision prise par le juge des référés le 30 janvier 2019…

Je rappelle en passant que Michel Lauret n’est plus président depuis le 4 septembre 2019 et que l’association dont il se dit président est donc dissoute depuis le 25 octobre 2019. Bon, peu importe, comme il ne sera pas répondu favorablement à sa réclamation, il prendra l’initiative de saisir le juge de l’exécution afin d’obtenir la liquidation de l’astreinte.

Maintenant venons-en au problème qui occupe le juge de l’exécution. Michel Lauret saisit le JEX en lui disant : « eh bien voilà il y a une décision qui fait obligation au Comité régional de réunir l’assemblée générale pour traiter de la révocation du Comité directeur, ça n’a pas été fait », soutient-il, et demande donc une astreinte de 30.000 euros. 

Tout d’abord, ce qu’on peut dire c’est que si, ça été fait puisque le 26 janvier 2019, l’assemblée générale a statué. Alors en face ils vont vous dire : « oui on n’a pas été convoqués… », mais bien sûr qu’ils n’ont pas été convoqués puisqu’ils ne faisaient plus partie de la Fédération française de boxe.

Le deuxième point est que nous avons soutenu que M.Lauret ne représentait plus le CBD puisque l’association avait été dissoute. Alors là il nous sort du chapeau une nouvelle association Boxing club dionysien qui vient d’être créée et qui soutient qu’elle peut se prévaloir des droits de l’ancienne association, c’est n’importe quoi !

Nous affichons une totale sérénité. L’attitude de Michel Lauret caractérise une escroquerie au jugement. On ne peut pas se prévaloir du contenu d’une association parce qu’on porte le même nom, c’est n’importe quoi !”


Nous avons également interrogé un acteur privilégié de cette énorme mésentente au sein de la famille boxe de La Réunion. Jean-Claude Soupramanien nous retrace sa version des événements. Il a été président pendant 16 ans. Depuis son départ, c’est la guerre entre ses successeurs : 

“En novembre 2016, alors que j’étais encore président du Comité régional de Boxe, j’ai été clair, j’ai dit que je soutenais mon vice-président parce que sa candidature avait été validée par le comité directeur. Au début, le seul candidat officiellement soutenu par le comité et moi même c’était Monsieur Hoarau. Monsieur Lorion a candidaté après.

Le jour de l’élection, les deux candidats n’arrivent pas à se départager : 8 voix chacun. Un deuxième tour a lieu dans la foulée. En tant que président sortant, je me tiens à l’écart de l’élection, ça traîne et puis on me dit « c’est fait ». On m’annonce le même résultat : égalité parfaite ! Là je dis que si le résultat est toujours identique, de mon point de vue naturellement c’est le plus ancien qui est élu. Jean Yves Hoarau est déclaré président mais en face ils ont pris la colère, ils sont partis.

Dès le lendemain, ils ont envoyé un courrier au CNOSF, le tribunal du sport, qui a confirmé l’élection de Jean Yves Hoarau mais le juge du tribunal de Saint-Pierre a estimé que le président élu était M.Lorion… Mais pour moi ça ne repose sur rien, un juge ne peut pas désigner un président d’une association ou de n’importe quelle instance. Un juge ne nomme pas un président, il peut dire qu’il y a une irrégularité mais pas désigner quelqu’un. Après on est à La Réunion, il se passe des choses qu’on ne comprend pas. Bref, il y avait déjà une entourloupe là-dessus. Jean-Yves Hoarau rend les clés à Lorion le jour même du jugement. Mais je n’ai pas peur de dire que la présidence Lorion n’a rien foutu. Il y avait des galas à Saint-André avec vente d’alcool etc., des compétitions sans licences, des compétitions sans arbitre, sans médecin.

C’est à ce moment-là que 7 clubs sur 11 ou 12 je crois, saisissent le juge pour ordonner la révocation du Comité régional pour cause de dysfonctionnement. Lorion démissionne et Mme Arrighi prend la présidence provisoire. Voilà comment cette demande de révocation a eu lieu. Donc pour moi, celui qui devait faire l’AG c’était l’administrateur provisoire à ce moment-là, sur la base des événements de 2016. Pour moi, tous ceux qui ont été élus après Jean-Yves Hoarau ne sont pas légalement élus et iIs essayent de trouver des subterfuges aujourd’hui pour ne pas payer.

Moi ma fierté, c’est que pendant 16 ans sous ma présidence, les sportifs étaient à l’honneur. Désormais avec Claude Villendeuil il n’y a plus rien, c’est la coquille vide. C’est que du comportement mercantile. Voilà ce que je pense de ce personnage. Vous ne pouvez pas être candidat au CROS alors que vous n’êtes pas capable de gérer un petit comité comme la ligue de boxe.”


www.zinfos974.com

Source : https://www.zinfos974.com/Candidat-au-CROS-Claude-Villendeuil-et-son-Comite-regional-de-boxe-doivent-30000-euros-a-un-club_a167737.html

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